UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
1 |
||
![]() |
GONNEVILLE s/ HONFLEUR |
|
|
Canton de Honfleur |
|||
|
|||
|
|||
Malgré l'admission de circonstances atténuantes Demmer a été condamné à 2 ans d'emprisonnement. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Octobre 1846 - Nouvelles locales. - Le conseil municipal de Gonneville-sur-Honfleur, s'est réuni le 8 octobre, à un nombre des plus imposés de la commune égal à celui des membres du conseil, à l'effet de statuer sur la réparation ou la substitution d'un chemin. Après s'être transportés sur les lieux, ils ont unanimement décidé la réparation du chemin actuel sauf la diminution de la pente, et enfin de pourvoir à la dépense, une imposition, pendant trois ans, de centimes additionnels aux principales contributions a été reconnue indispensable. L'important était de se procurer immédiatement les fonds nécessaires pour ce travail, on ne le pouvait que par un emprunt à la caisse des consignations à 4 1/2 p. %. Tout ceci délibéré à l'unanimité, un des citoyens présents a offert de prêter, en ce moment même, à la commune, la somme indiquée, et seulement à 3 p. %, mais à condition que le travail dont il est question sera exécutée et hiver pour concourir à l'amélioration de l'état de la population nécessiteuse de la commune pendant la rigoureuse saison qui se prépare. Cet offre, on le conçoit, a été accueillie avec empressement et reconnaissance et la condition sera remplie. Cet exemple louable sous tous rapports sera probablement suivi par toutes les communes qui peuvent avoir des travaux à faire. (source : Journal de Honfleur)
Janvier 1848 - Nouvelles Locales. - M. de Varin de Prêtreville, maire de Gonneville-sur-Honfleur, est décédé en cette commune le 18 courant. Il était âgé de 72 ans. Un
ancêtre de M de Varin avait été échevin et receveur de la ville de
Honfleur. Suivant un volume M. S. G. ayant pour titre : Nobles de la
province de Normandie, et contenant 1 152 noms de personnes nouvellement
anoblies, soit en récompense de services rendus, soit moyennant
finance, Guillaume Varin, que nous venons de citer, fut anobli par
charte donnée à Paris au mois Les armoiries qui lui furent données sont : d'or, à trois fleurs de gueules, une en cœur, une en pointe au chef d'argent surmonté d'azur, au croissant d'or, au milieu de deux autres croissants d'argent. La tradition rapporte que cet anoblissement fut la récompense des services rendus à la personne du roi Henri IV. lorsqu'il vint en 1590 au siège de Honfleur, alors occupé pour la ligue. La date de la charte et les armoiries semblent confirmer la tradition. On désigne comme ayant été, en cette circonstance, le logement de S. M. une maison entre les rue des Buttes et Bourdet, beaucoup plus près de la première. On y arrive par un passage, ouvert sur le dernière rue au n° 10, dont la porte est décorée de moulures comme plusieurs autres maisons du même temps. Une tour octogone de 1 mètre 40 de côté et de 10 mètres de haut, au-dessus du sol de la rue des Buttes, est aujourd'hui et paraît avoir toujours été l'escalier de la maison à laquelle elle est accolée et qui, quoique n'ayant qu'un étage, a une assez jolie apparence. Le
roi eût été placé au centre de l'armée de siège, et eût pu voir
aisément le point sur lequel était dirigée l'attaque principale et même
en partie ce qui se passait dans la place. Cette maison n'a cessé que
depuis peu d'années d'être la propriété de M. de Varin. .[1]
(source : Journal de Honfleur)
Avril
1866 -
Le bureau télégraphique. -
La commune de Gonneville-sur-Honfleur, sur la demande qu'elle en
a faite à l'administration, possède maintenant un bureau télégraphique
municipal, installé dans les bâtiments de la mairie.
Le matériel de ce bureau a été posé
samedi dernier, et dimanche 22 courant, à trois heures du soir, après
plusieurs expériences satisfaisantes entre Honfleur et Gonneville, il a
été mis à la disposition du public.
Février
1867
-
Un incendie. -
Jeudi, vers dix heures du matin, un feu de cheminée s'est déclaré
au domicile de M. Lecoq, boulanger Gonneville-sur-Honfleur, village du
Nouveau-Monde. Grâce à l'activité du propriétaire et des personnes attachées à son établissement, ainsi qu'au dévouement du sieur Coutey, le feu a été immédiatement arrêté, et n'a causé aucun dommage. On
attribue la cause de cet incident à la présence d'une poutre en bois,
aboutissant dans l'intérieur de la cheminée.
Octobre
1867 -
Un accident. -
Un bien déplorable accident vient de plonger dans la douleur et
dans le deuil une très honorable famille des environs de Honfleur. L'enfant
de M. Paul Bédel, cultivateur à Gonneville, se trouvait, mercredi
dernier, aux champs avec le laboureur attaché à la ferme. Cet enfant,
paraît-il, se plaignit du besoin qu'il éprouvait de se désaltérer.
Renvoyé à la maison d'habitation, l'enfant ne trouva pas ses parents.
Il lui vint à l'idée d'atteindre une bouteille de liqueur au cassis,
il en absorba trois verres. Cette liqueur détermina promptement chez
l'enfant une ivresse complète. Un médecin fut appelé presque immédiatement, et malgré les soins qui lui furent donnés, le pauvre petit imprudent n'a pu supporter une telle dose, et il est mort le lendemain matin. Cet enfant était âgé d'environ cinq ans.
Mai 1872 - Incendie.
- La
7 mai, vers une heure du matin, un incendie a éclaté dans la ferme de
M. Clément Lebret, cultivateur à Gonneville-sur-Honfleur, et a réduit
en cendres un corps de bâtiment à usage de granges, écuries et étables.
Une grande quantité de foin et de paille, ainsi que les instruments
aratoires renfermés dans le bâtiment et appartenant au fermier ont été
la proie des flammes, on évalue la perte pour ce dernier à 3.000
francs. La cause de cet incendie est due à l'imprudence du sieur
Lebret, qui veillait une vache dans son étable avec une lanterne qui a
communiqué le feu à la paille.
Janvier
1879 -
Appropriations et réparations en 1878.
-
85 locaux,
appartenant à
73 communes,
ont été appropriés ou
réparés dans le
Calvados -
Arrondissement de
Pont-l'Evêque :
Rumesnil,
école mixte ; Gonneville-sur-Honfleur,
école mixte ;
La Rivière-Saint-Sauveur,
école de
garçons ; Blonville,
école mixte ;
Clarbec, école de garçons.
Février
1880 - Un
philanthrope malheureux. -
Nous avons, avec tous nos confrères,
annoncé la surprenante condamnation d'un sieur Bottentuit, de
Gonneville-sur-Honfleur, convaincu d'avoir, sans tenir le livre de présence
prescrit par les règlements, couché
sous son hangar des malheureux sans asile. Bottentuit le faisait
par charité et ne se croyait pas tenu de se Pour le même fait, il vient d'être de nouveau puni d'une amende de 10 fr., prononcée par le juge de paix de Honfleur. Cette condamnation a été accueillie par les murmures de l'auditoire. A
propos du juge de paix de Honfleur, il paraît qu'il va être changé,
et on ajoute qu'il ne sera pas regretté.
Juillet
1880
- Les orages.
- Samedi
soir, un orage épouvantable à éclaté sur Caen et une partie du
Calvados. A Caen, les rues de la ville ont été transformées en
torrents et l'eau a envahi
beaucoup de maisons. Des arbres ont été
renversés par l'ouragan, notamment près de l'école de natation, ainsi
qu'à Louvigny Dans
les communes d'Hérouvillette et Ranville, les colzas, blés, sarrasins,
ont été broyés par la grêle. Le
canton d'Évrecy a beaucoup souffert. Les blés, les orges sont roulés
et hachés, les seigles, plus avancés, ont la paille moins altérée,
mais les sarrasins sont endettés et absolument perdus. Les avoines
n'ont plus d'épis, les colzas sur pied sont émondés, ceux qui étaient
coupés sont aux trois quarts battus. L'écorce des jeunes pommiers est
même détachée du tronc dans les endroits où les grêlons ont frappé.
C'est un désastre complet. Les communes les plus frappées sont :
Sainte-Honorine-du-Fay , Maizet, Avenay, Esquay, Vieux, Maltot
et Feuguerolles. A Hamars, les récoltes des quatre principales
fermes sont complètement détruites et non couvertes par assurances. Dans
le canton de Ryes, on évalue à plus de trente mille francs les dégâts
causés par la grêle. A
Fontaine-Etoupefour, les dégâts s'élèvent à 30 000 fr. A
Argences, la foudre a tué une jument appartenant au sieur Deschamps, maître
d'hôtel. A Billy. elle est
tombée sur la maison du sieur Bisson, a dérangé un lit dans lequel étaient
couchées deux personnes, mais n'a fait que de légers dégâts. A
Livarot, elle a brûlé une meule de foin. A Trouville, il y a eu un véritable
déluge.
A
Goustranville, la foudre a tué une jument appartenant à M. Gosselin. A
Dozulé, les marronniers placés de chaque côté de l'église ont été
rompus. Cet
orage a aussi occasionné de grands dégâts dans le canton de Balleroy
: la foudre est tombée plusieurs fois, et a renversé, à Balleroy,
deux personnes qui se trouvaient dans un champ, sans leur faire néanmoins
de graves blessures. A Castillon, par suite de la foudre, le feu a pris
à une boulangerie dépendant de la ferme de M. Pelcerf. Perte 600 fr.
Assurée. A
Honfleur et les
environs, notamment du côté de Gonneville,
l'orage a fait des dégâts considérables. Rue Boudin, à Honfleur, une
petite fille a été renversée par la masse d'eau qui, de la côte, se
précipitait par cette rue en pente. Sans le prompt secours d'un
habitant du quartier qui fut assez heureux pour ressaisir l'enfant qui
disparaissait entraînée par le courant, il est certain qu'elle n'eût
pu d'elle même échapper au danger qui la menaçait.
Septembre
1880
- Les
orages. -
Lundi un orage, accompagné d'éclairs
et de coups de tonnerre, a éclaté sur la ville et les environs, vers
neuf heures du soir. Les éclairs étaient surtout d'une clarté
effrayante, et sillonnaient
l'espace à courts intervalles. La foudre est tombée sur une meule de
blé voisine du camp de Cormelles, et l'a consumée. Les
orages se succèdent dans les environs de Bayeux. Jeudi dernier, pendant
la nuit, la foudre est tombée sur le presbytère de Bucéels, elle a
causé des dégâts assez considérables à la cheminée de la cuisine,
aux rampes du gable et au gable lui-même. Un
orage épouvantable a encore éclaté lundi soir sur notre littoral et
s'est particulièrement fait sentir entre Courseulles et Ouistreham.
L'un des gardes-barrière de la ligne de la mer, émotionné par les
coups de tonnerre et sans doute par autre chose aussi, frappait vers
minuit à toutes les portes de Saint-Aubin pour demander un asile. Une
âme charitable lui a accordé l'hospitalité, et notre homme, au petit
jour, a regagné son logis sans demander excuse aux nombreuses personnes
qu'il avait réveillées. Lundi, à Honfleur, l'orage a été très violent. La foudre est tombée dans divers endroits, on cite entre autres une ferme située à Gonneville, appartenant à M. Lance-Briant et occupée par M. Thomas Moulin, le fluide électrique y a causé d'assez grands dégâts, une cheminée a été lézardée et une partie du toit a été détruite. Ces pertes sont couvertes par les assurances.
Mai
1888
- Brutalité.
-
L'autre
dimanche, les jeunes Lhérondel et Oriot, de Honfleur, s'étaient rendus
dans un des bois de M. de Honnaville, à Gonneville-sur-Honfleur, sous
le prétexte de dénicher des nids. D'après une autre version il se
serait agi d'un maraudage de bois. Surpris par le garde du sieur Giret.
Ils tentèrent de s'esquiver. Lhérondel avait déjà pris une certaine
avancé sur le garde, lorsque celui-ci, au risque de le tuer,
déchargea sur lui son fusil chargé de chevrotines qui l'atteignirent
sur diverses parties du corps : Lhérondel, revenu à Honfleur, ne
songea pas a porter plainte, mais, jeudi, son état étant devenu plus
grave, on dût demander son admission d’urgence à l'hospice et la
justice fut ainsi prévenue. Une enquête est ouverte.
Février
1890 -
Un sauvage. -
Dernièrement,
à la chute du jour, Je nommé Victor Ruffin, 24 ans, journalier à
Gonneville-sur-Honfleur, étant ivre, passant devant la porte du sieur
Herblin, vit l'âne de ce dernier qui y était attaché, il détacha
l'animal et monta dessus. Mais, trouvant qu'il ne marchait pas assez
vite, il le larda de coups de couteau, puis l'abandonna. L'âne est mort
Novembre 1892 - Empoisonnement avec de la bouillie. - Comme on allait enterrer, à Gonneville-sur-Honfleur, le sieur Léonard Lefèvre, 61 ans, mort presque subitement, la gendarmerie arriva et ordonna de surseoir à l'inhumation. Les époux Lefèvre avaient adopté Alphonsine Rouval, aujourd'hui âgée de 23 ans. Elle épousa un nommé Ruffin. Tous les deux vivaient chez les Lefèvre avec leurs trois enfants. Un testament avait été fait dit-on, en leur faveur. Mercredi, la femme Ruffin prépara de la bouillie. Lefèvre en mangea abondamment, sa femme un peu moins, les Ruffin firent semblant d'en manger. Le surlendemain, Lefèvre était mort et sa femme bien malade. Quant aux Ruffin, ils n'éprouvèrent aucune indisposition. On parla tout bas d'empoisonnement. Le parquet en fut informé, s'est rendu à Gonneville et a fait avouer à la femme Ruffin qu'elle avait mis du poison dans la bouillie parce que Lefèvre battait sa femme. Les époux Ruffin ont une mauvaise réputation, le mari, un batailleur, est très redouté. Lefèvre n'était pas non plus bien considéré. Il martyrisait sa femme, aveugle depuis huit ans. Un jour, il l'aurait attachée à un arbre et rouée de coups de fouet. Il y a quelques années, au 15 d'août, Lefèvre monta dans un guignier et cria à tue-tête : « Vive l'empereur ! » Il fut condamné. (source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1892 -
Les empoisonneurs de Gonneville. -
L'enquête sur les
empoisonnements de Gonneville-sur-Honfleur se continue. Les époux
Ruffin, arrêtés pour empoisonnement du
sieur Lefèvre, ont avoué
avoir, il y a sept mois, empoisonné aussi
la mère de Lefèvre. Le parquet a fait exhumer le cadavre. (source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre 1892 - L’empoisonnement de Gonneville. - La justice a fait procéder à l'autopsie de Lefebvre, la victime des époux Ruffin, de Gonneville-sur-Honfleur. L'examen des viscères a établi que les inculpés s'étaient servis d'avoine empoisonnée et broyée, destinée à détruire les animaux nuisibles, ils avaient fait infuser cette avoine dans l'eau et s'étaient ensuite servis de cette eau pour faire la bouillie qu'ils avaient fait absorber à Lefebvre. Le bruit court que les époux Ruffin auraient empoisonné, dans les même conditions, la mère de Lefebvre, il y a deux ans. Il est probable que l'exhumation du cadavre de cette femme va être ordonnée. (source : Le Bonhomme Normand)
Février
1893 -
Deux empoisonneurs. -
Les
époux Lefebvre, cultivateurs à Gonneville-sur-Honfleur, avaient
recueilli. à l'âge de 7 ans, Alphonsine-Celestine dite Rouval, cousine
du sieur Lefebvre. Ils prirent soin d'elle jusqu'à son mariage avec
Victor Ruffin, au mois d'avril 1887. Ruffin avait alors 22 ans. Depuis
cette époque, les époux Ruffin habitèrent une dépendance de la ferme
occupée par les époux Lefebvre. Ils ne leur payaient pas de loyer et
prenaient leurs repas avec eux.
En
novembre 1889, la mère Lefebvre vint demeurer avec son fils et sa bru,
elle n'avait pas tardé à s'apercevoir des agissements des accusés.
Ils résolurent de s'en débarrasser. Le
18 février 1892, la femme Ruffin prépara du café dans lequel son mari
versa une certaine quantité de vitriol et elle porta ce breuvage à la
veuve Lefebvre. Après l'avoir absorbé, la veuve Lefebvre fut prise de
violents vomissements et mourut dans la nuit du 23 au 24 février. Elle
avait dit à diverses reprises qu'elle était empoisonnée, à cause de
son grand âge, on ne fit pas attention à ses paroles. Les époux
Ruffin, débarrassés de la veuve Lefebvre, n'hésitèrent pas à
commettre un deuxième crime. Les
époux Lefebvre devaient cesser leur exploitation à Noël et quitter
Gonneville-sur-Honfleur. Les accusés allaient donc être réduits à
leurs propres ressources. Lefebvre possédait une petite fortune montant
à 4 ou 500 francs de rente, ils avaient fait le calcul que, s'il venait
à disparaître, sa femme, qui ne pouvait se suffire à elle-même,
continuerait à habiter avec eux, et leur ferait un testament. Aussi, résolurent-ils
de faire disparaître Lefebvre. Le
16 novembre, Ruffin acheta chez un pharmacien de Trouville une préparation
d'avoine à base d'arsenic, dite la « Foudroyante » pour la
destruction des rats. A Saint-Gatien-des-Bois, il acheta une certaine
quantité de farine de blé. Rentré chez lui, vers le soir, il fit préparer
par sa femme de la bouillie avec la farine qu'il avait rapportée.
Pendant ce temps, il mit les deux paquets d'avoine empoisonnée dans un
vase rempli d'eau quel exposa au feu, puis écrasa l'avoine, versa dans
la bouillie plusieurs cuillerées d'eau saturée d'arsenic. La femme
Ruffm porta la bouillie à la femme Lefebvre, qui la servit à son mari
alors couché. Il fut pris de violentes douleurs à l'estomac et de
vomissements continuels. Ces symptômes ne cessèrent qu'au 19 novembre,
jour de sa mort. Bientôt la rumeur publique accusa les époux Ruffin.
Ils furent arrêtés et firent des aveux complets. Ruffin
est sournoisement méchant. Il y a dix-huit mois environ, venant de
Honfleur, il apercevait sur la route une petite voiture attelée d'un âne.
Il détela l'animal, l'emmena à quelques pas plus loin et le laboura,
c'est le mot, de coups de couteau. Quelques semaines plus tard, dans un
pré, il faisait subir le même sort à un mouton. Pendant l'agonie de
Lefebvre, qui a duré cinq jours, Ruffin, qui était près du lit du
malade, lui dit : « J'ai vu un cas comme le vôtre, le bonhomme est
mort ». —
« Comment, reprit le malheureux Lefebvre, est-ce que je vais mourir
aussi ? » —
« Oui, dit Ruffin, vous y passerez aussi ». Ruffin, dont l'attitude pendant les débats a été cynique, est condamné à la peine de mort et sa femme aux travaux forcés à perpétuité. (source : Le Bonhomme Normand)
Février 1893 - Prix de vertu. - Le prix de vertu fondé par M. Pimont de Honnaville, ancien maire de Gonneville-sur-Honfleur, dont la valeur est de 225 francs, vient d'être décerné à Mlle Laisné, 65 ans, habitant la Rivière-St-Sauveur. Mlle Laisné, qui est sans fortune, est toujours restée seule avec ses parents infirmes et pour les soutenir dans leur vieillesse a refusé tout mariage. Elle a encore aujourd'hui à sa charge son vieux père, âgé de 85 ans, et a néanmoins recueilli chez elle sa sœur, la veuve Lemercier, qui est aveugle, et ses trois enfants. (source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1893 - Rejet de pourvoi. - La cour de cassation a rejeté le pourvoi de Victor Ruffin, condamné à mort aux assises du Calvados, pour avoir, de complicité avec sa femme, empoisonné les époux Lefebvre, fermiers à Gonneville-sur-Honfleur. Le condamné n'a plus à espérer qu'en la clémence présidentielle. Tout porte à croire qu'il ne l'obtiendra pas. (source : Le Bonhomme Normand)
Malheureusement, elle était vieille et on ne fit pas attention à ses pressentiments. Lefèvre avait 500 fr. de rentes, sa femme, qui avait eu bien à souffrir avec son mari, qui la rouait de coups, était aveugle. Les époux Ruffin calculèrent que, Lefèvre mort, ils seraient les maîtres. C'est alors que Ruffin acheta à Trouville une préparation arsenicale employée contre las rats. Il la travailla pendant plusieurs heures et la mêla à de la bouillie que sa femme présenta à Lefèvre, qui en mangea quoiqu'il la trouvât un peu acre. Deux jours après, il expirait en présence de Ruffin qui lui disait : « J'ai connu un bonhomme qu'a été prins comm'té et il en est mort ». Ruffin était cruel : sans motif, pour le plaisir du mal, on l'avait vu éventrer à coups de couteau un âne rencontré sur la route et un mouton. Les coupables essayèrent de nier, mais la femme fît bientôt, des aveux complets en mettant tout l'odieux du crime sur son mari. Ruffin fut condamné à mort, sa femme à perpétuité. Ruffin savait que c'était à six voix contre six qu'il n'avait pas obtenu des circonstances atténuantes, il savait aussi que les membres du jury avaient signé un recours en grâce, et s'il ne l'a pas obtenue, c'est, parait-il, parce que le recours portait la date du 28 février au lieu du 8, la commission des grâces a cru à une manœuvre. IL ne croyait pas qu'il serait exécuté et passait son temps très calme, jouant aux cartes, mangeant bien et dormant de même. Aussi, dur a été son réveil. Il a poussé un cri et s'est mis à sangloter. Il a fallu le soutenir pour lui faire gravir les 75 marches conduisant à la chapelle et de là descendre à la geôle, où a eu lieu la toilette. Il a pris quelques gouttes de rhum, puis s'est livré. C'est une masse inerte qu'on a jetée sous le couperet, il a fallu même que le bourreau s'y reprit à deux fois pour lui placer la tête dans la lunette, ce fait a fait croire à un instant de résistance. La femme Ruffin, qui a 24 ans, est à Rennes, elle croyait à la grâce de son mari et lui écrivait en bâtissant des châteaux en Calédonie. Ruffin était âgé de 21 ans. Il y avait relativement peu de monde à l'exécution. La nouvelle nous était arrivée au milieu de notre tirage et nous n'avons pu l'annoncer que dans nos quinze mille derniers exemplaires. Il y avait 6 mois que la fatale sentence était prononcé. Ruffin avait demandé à son défenseur de ne pas livrer son corps aux médecins. Selon son vœu, il a été inhumé à Saint-Gabriel. (source : Le Bonhomme Normand)
Un médecin fut appelé, il constata que l'enfant n'était plus pure. L'oncle a été arrêté. Il nie énergiquement avoir eu des relations avec sa nièce. Celle-ci persiste dans ses dires et a de plus, indiqué un autre individu avec lequel elle aurait eu aussi des relations. Comme on le voit cette vilaine affaire n'est pas claire. (source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1894 - Coups et blessures. - Une discussion s'étant élevée entre le nommé René Couathalem, terrassier, employé aux travaux du chemin en construction de Tréprel à Pont-d'Ouilly, et le nommé Mabire, chef de chantier, Couathalem a reçu de Mabire un coup de pelle qui lui a fendu la tète sur une longueur de 10 à 12 cm. On voit la cervelle à travers la blessure. On craint pour la vie du blessé. Mabire a été écroué à Falaise. — On a arrêté Georges Lormier, 21 ans, qui avait frappé il y a quelques jours, sans motifs, M. Léon Lihard, cultivateur à Gonneville-sur-Honfleur. Les blessures reçues au front et à la poitrine semblent avoir été faites avec un bâton. (source : Le Bonhomme Normand)
Février 1895 - Attentats à la pudeur. - En septembre et en octobre 1892, Yves Guillossou, né à Plougouver (Côtes-du-Nord), alors domestique chez les époux Lebard, à Gonneville-sur-Honfleur, profita de ce qu'il était seul avec la jeune fille Marguerite Lebard pour se livrer sur elle à des attentats à la pudeur. Il a, par contumace, vingt ans de travaux forcés. (source : Le Bonhomme Normand)
Février 1895 - Neige et froid. - L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (source : Le Bonhomme Normand)
Détail typique : la femme Hardy portait ce jour-là une des chemises volées chez la dame Contentin, elle a dû en opérer la restitution. (source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1898 - Morte en allant chercher de la sicasse. - A trois kilomètres de Honfleur, sur la route de Gonneville, la femme Zénaïde Desportes, 51 ans, habitait une chaumière dans laquelle des amis de bouteille se donnaient quelquefois rendez-vous pour boire et s'amuser. Dimanche, cette femme s'était relevée pour aller chercher de la sicasse chez son fournisseur ordinaire. Mais, saisie par le froid, elle tomba frappée d'une congestion. (source : Le Bonhomme Normand)
Août
1900 -
Vols qualifiés. -
Joseph
Gourvellec, 23 ans,
domestique à Gonneville-sur-Honfleur, est accusé d'avoir, à l'aide
d'effraction, soustrait frauduleusement un pupitre contenant une
certaine somme d'argent et divers objets au préjudice du sieur Malon et
de son neveu, ainsi que le porte-monnaie de la fille Roberge, servante même
ferme. Gourvellec
a été condamné à 5 ans de travaux forcés avec relégation. Défenseur,
Me Desportes. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre 1900 - Incendiaire. - Le feu s'est déclaré dans un bâtiment situé à Gonneville-sur-Honfleur, occupé par le sieur Aubine et appartenant au sieur Champain, marchand à Honfleur. On suppose qu'il a été mis par malveillance, car, au moment où on apercevait les flammes au-dessus de la toiture, un individu se sauvait à travers champs. Les
pertes sont évaluées à 1 000 fr. pour le propriétaire, et à 1 700
francs pour le locataire. Le tout était assuré.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1901
- Un désespéré. -
Le sieur Alphonse Flambard, 58 ans, berger à
Gonneville-sur-Honfleur, a été trouvé pendu dans la bergerie. Le
malheureux vivait séparé de sa femme et passait pour un alcoolique. Ce
sont là, sans doute, les causes qui ont poussé le malheureux à se
donner la mort. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1901 - Médaillés d’honneur. - La médaille d'honneur des épidémies a été décernée a la dame Demeule, à Gonneville-sur-Honfleur, qui a fait preuve de dévouement pendant l'épidémie de variole qui a sévi, cette année, dans cette commune. — Le sieur Emile Maheux, cantonnier à Isigny, a obtenu une médaille d'honneur pour bons et longs services.
— Une médaille d'honneur du travail a
été décernée à la demoiselle Marie Lassery, perleuse depuis
quarante ans dans la même maison à Argences. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre 1901 - Suites mortelles d’une chute.
-
Il y a quelques jours, le sieur Léonor Petit, 61 ans, demeurant
à Honfleur, qui cueillait des fruits chez la dame Madeline, à
Gonneville-sur-Honfleur, tombait d'un arbre et, dans sa chute, éprouvait
une fracture des côtes, compliquée d'une perforation des membranes
internes, dont il est mort. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier 1903 - Incendies. - D'un bâtiment à usage d'étable et de grange au sieur Pierre Quidel, cultivateur à Gonneville-sur-Honfleur. Trois vaches ont été brûlées, une quatrième a été tellement atteinte qu'on a dû l'abattre. Pertes, assurées, 8 000 fr. La malveillance est la cause de ce sinistre. Un incendie avait déjà eu lieu chez le sieur Quidel, le 27 décembre dernier, et avait consumé deux bâtiments.
—
D'une remise située au hameau de la Folie, à Caen, et appartenant à
la dame Dufay, logeuse. Pertes, 400 fr. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Voleur arrêté. - Louis Fauvel, marchand ambulant, était inculpé de vol de 1 200 f. de marchandises au préjudice de deux commerçants de Bolbec (Seine-Inférieure). La police de Trouville l'a arrêté ces jours derniers au moment ou il vendait sur le marché les marchandises volées. Fauvel dit demeurer à Gonneville-sur-Honfleur. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1918 - Un détaché agricole qui fait des bêtises. - Sous l'influence de l'ivresse, Le Bihan Jean, 49 ans, né à Louargat, arrondissement de Guingamp, a menacé M. Jules Varin, cultivateur à Gonneville, de lui « faire son affaire et d'avoir sa peau». Puis, quand celui-ci fut parti aux champs, il alla à la ferme injurier Mme Varin et s'élança vers elle pour la Happer. La cultivatrice saisit un bâton pour se défendre et en porta un coup sur la tète de son agresseur. Elle se réfugia ensuite dans sa laiterie ou telle dut s’enfermer. Le Bihan bouscula également la dame Marguerie, née Brunet, qui se trouvait la. Les gendarmes de Honfleur ont retrouvé l'auteur de cette scène regrettable chez M. Joseph Yger, au Mont-Saint-Jean. Ils lui ont dressé procès-verbal et, comme il était détaché à l'agriculture, il a été signalé à l’autorité militaire.
Décembre 1922 - Service postal. - Un établissement de facteur-receveur sera ouvert à Gonneville-sur-Honfleur, à partir du lw décembre. La circonscription, postale de ce bureau comprendra les communes de Gonneville-sur-Honfleur et de Fourneville.
Juillet 1923 - Victime de la chaleur. - Mme Vve Fanu, journalière à Honfleur, rue charrière-Saint-Léonard, qui fanait dans un pré sis à Gonneville-sur-Honfleur, pour le compte de M. Redet, propriétaire, a été frappée d'insolation. Transportée à son domicile elle y est décédée quelques instants après.
Avril 1925 - Élection du maire.
- Dimanche,
M. Arsène
Legrix,
adjoint
au maire
de Gonneville,
a été
élu
mairie
de cette
commune,
en remplacement
de M.
Esnault,
décédé.
Mars 1926 - L'arrestation mouvementée d'un dangereux bandit. - Nous avons signalé les nombreux cambriolages commis depuis 3 mois dans la région de Pont-1'Evêque, notamment à Bonneville-sur-Touques, St-Gatien-des-Bois, Vieux-Bourg et Gonneville-sur-Honfleur.
Depuis
quelques jours,
la police
mobile
connaissait le
signalement précis
et l'identité
des deux
auteurs de
ces cambriolages. Samedi
matin, la
gendarmerie d'Honfleur
prévenu qu'un
cambriolage
venait encore
d'être commis
à Gonneville,
l'adjudant Guillemette
et l'inspecteur
de la
brigade mobile
Beaulieu se
Ils
firent volte
face et
engagèrent la
voiture sur
le chemin
d'Ingres, et
ils aperçurent
à un
tournant, pédalant
à toute vitesse,
les deux
fugitifs. L'auto ralentit. L'adjudant et l'inspecteur sautèrent de la voiture en marche, revolver au point. Les bandits se sentirent pris. Ils sortirent leurs revolvers. L'adjudant,
sans se
laisser intimider,
sauta sur
l'un d'eux,
le désarma
malgré une
résistance forcenée.
Pendant
ce temps,
l'inspecteur tenta
d'appréhender le
deuxième. Celui-ci
s'enfuyait à
toute allure.
Poursuivi, il
se retourna
et tira,
mais sans
atteindre
le policier
qui, à
son tour,
déchargea par
deux fois
son arme. Chasse à l'homme - Il y a tout lieu de croire que le misérable fut atteint, mais il ne s'arrêta pas. Après avoir franchi quelques haies et une rivière, il arriva même gagner les bois, ayant toujours sur ses talons le courageux inspecteur. M. Beaulieu, malheureusement, trébucha en franchissait une clôture et tomba. Au moment où il se relevait, il ne voyait plus le dangereux fugitif. Celui-ci s'était caché. Prenant en traître l'inspecteur, il se démasqua soudain, assénant sur la tète de son antagoniste un formidable coup de bûche. Le policier tomba de nouveau, complètement étourdi, et quand il reprit ses esprits, le bandit était déjà à bonne distance. M. Beaulieu voulut tirer encore. Son pistolet était enrayé. Celui du fuyard ne l'était pas. Le misérable eut l'audace de revenir sur ses pas et, à quatre mètres, il déchargea son revolver. Sa maladresse lui fit manquer son but, heureusement ; mais il prit ses jambes à son cou et disparut, sans que cette fois son adversaire puisse le rejoindre. De dangereux bandits - Le malfaiteur arrêté est un nommé Louis-Gilles Rannou, 21 ans, ouvrier maçon, né à Elliant (canton de Rosporden, Finistère). Amené
à Honfleur,
il a
passé des
aveux et
a été
trouvé porteur
d'un revolver,
d'un couteau
serpette et
de différents
objets volés.
Ces
deux individus,
auteurs de
nombreux
larcins et
On
recherche active
mont le fugitif,
un nommé
Lemoine, qui
doit être
blessé et
ne tardera
pas à
être sous
les verrous. On-t-ils
aussi assassiné
?
- Les
deux malfaiteurs
sont également
soupçonnés d'avoir
assassiné un
homme non
encore identifié,
dont le
cadavre fut
récemment trouvé
sur la
route à
Equemauville.
Ils seraient
en outre
les auteurs
de nombreux
incendies commis
dans la
région.
Juin 1926 - Élection du maire. - M. Lucien Leproux a été élu maire de Gonneville, en remplacement de M. Houssaye, démissionnaire pour raison de santé. M. Lépreux a déjà été depuis de longues années, maire de la commune. Il y a environ trois années qu'il avait annulé ce mandat.
Septembre
1926
-
Un voleur qui ne manque pas de sang-froid.
- Au
début de
la semaine
M. J.
Steiner, demeurant
rue de
l'Ouest, à
Rouen, terminait
de déjeuné,
au restaurant
de M.
Dejonckhere. En réglant sa dépense, trois billets de mille francs qui étaient dans son portefeuille tombèrent à terre, sous la table. Aussitôt après leur départ, un inconnu s'installa à la même place. La servante de l'hôtel apercevant les billets sous les pieds du nouveau venu le prévint qu'il perdait son argent. Le plus tranquillement du monde il se baissa pour ramasser les billets. Quelques
instants plus
tard M.
Steiner
se présentait
à l'hôtel de
la Place
et faisait
part de
sa perte
à M.
Dejonckhere
qui le
mit au
courant de
l'incident
arrivé avec
sa bonne
et le
client Avec le signalement que l'on a pu recueillir sur l'individu et sur sa moto, il est à présumer qu'il ne tardera pas à être coffré.
Novembre
1926 -
Fête patronale.
- La
commune
célébrera
sa fête
patronale
Saint-Martin,
dimanche
prochain,
14 novembre.
Au
programme
Grand'Messe
à 10
heures,
célébrée
par M.
le chanoine
Lelièvre,
grand
chantre
de la
cathédrale
de Bayeux,
et suivie
de la
bénédiction
solennelle
d'une
statue
de Saint-Louis,
roi de
France.
Mars 1927
-
Au feu ! -
Comme Mme Casrouge, cultivatrice à Gonneville-sur-Mer, allumait
du feu dans sa buanderie, un incendie, sans doute provoqué par des
fissures de la cheminée,
s'est déclaré dans l'étable voisine. Aussitôt prévenus, les pompiers de Houlgate ont maîtrisé rapidement le sinistre. Il y a plusieurs milliers de francs de pertes pour le propriétaire, M. Miocque, maire de Genneville.
Mai
1927 - Le feu !
- Pendant
que M. Berson fils, cultivateur à Gonneville-sur-Honfleur, était dans
un herbage avec sa famille, un incendie s'est déclaré dans un vaste bâtiment
de sa ferme. Aussitôt averti, M. Berson a donné d'alarme, et, grâce à l'intervention des pompiers de la Rivière-Saint-Sauveur et de Honfleur, la maison d'habitation a pu être protégé. L'immeuble sinistré, presque neuf, a été complètement détruit. Les dégâts, qui s'élèvent à 60 000 francs sont assurés.
Juillet
1931 -
Un
Gonnevillais devient Évêque.
-
Le
B. P
Pierre Fallaize
des Oblats
de Marie,
vient d'être
promu à
l'épiscopat comme
coadjuteur de
Mgr Breynat,
vicaire apostolique
de Mackenzie.
Mgr Fallaize
est originaire
de Gonneville-sur-Honfleur
il fit
ses études
au Petit
Séminaire de
Lisieux, puis
à Sommervieu,
d'où il
dut exiler en
Belgique avec
sa congrégation.
Janvier 1936 - Un enfant est victime d’une lâche agression. - Un enfant de neuf ans a été victime d'agissements coupables au lieu dit la Croix-Hauron, à Gonneville-sur-Honfleur. Alors qu'il revenait à la tombée de la nuit de la fromagerie Raux, où ses parents l'avaient envoyé faire une course, le jeune Pierre X…..... fut abordé par un individu qui tenta de lui faire subir d'odieuses violences. Le
jeune Pierre se débattit tant et si bien qu'il parvint à se dégager
et à s'enfuir. Le triste personnage se lança à sa poursuite, mais dut
bientôt renoncer à poursuivre la victime, celle-ci Voici le signalement de l'agresseur qui est activement recherché ; Age, 17 à 18 ans ; taille petite, 1,50 m. environ ; teint pâle, nez long, la face complètement rasée ; vêtements corrects, veston gris foncé à rayures gris-blanc ; Béret basque. (source le Moniteur du Calvados)
Novembre 1936 - Un enfant est victime d’une lâche agression. - Un enfant de neuf ans a été victime d'agissements coupables au lieu dit la Croix-Hauron, à Gonneville-sur-Honfleur. Alors qu'il revenait à la tombée de la nuit de la fromagerie Raux, où ses parents l'avaient envoyé faire une course, le jeune Pierre X.…… fut abordé par un individu qui tenta de lui faire subir d'odieuses violences. Le jeune Pierre se débattit tant et si bien qu'il parvint à se dégager et à s'enfuir. Le triste personnage se lança à sa poursuite, mais dut bientôt renoncer a poursuivre la victime, celle-ci arrivant a proximité de lieux habités. Voici le signalement de l’agresseur qui est activement recherché. Age, 17 à 18 ans, taille petite, 1 m. 50 environ, teint pâle, nez long, la face complètement rasée, vêtement corrects, veston gris foncé à rayures gris-blanc, béret basque. (source le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - La fièvre
aphteuse dans l’ouest. -
La
Préfecture nous communique : Le
directeur des Services Vétérinaires porte à la connaissance de MM.
les cultivateurs, éleveurs, bouchers et commerçants en bestiaux, que
la fièvre aphteuse sévit actuellement sur le territoire français et
plus particulièrement dans certains départements de l'Ouest. Les
véhicules servant au transport des animaux comptant parmi les facteurs
de propagation de la maladie, les personnes se livrant au transport des
animaux sont instamment priées de respecter les prescriptions contenues
dans l'arrêté préfectoral du 18 août 1932 et dans tous les arrêtés
municipaux concernant la désinfection des véhicules, cages, etc…….
Il leur est en outre rappelé que chaque voiture doit être munie de la quantité du produit nécessaire à sa désinfection, cette opération devant être régulièrement pratiquée après chaque voyage. (source le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - Le dernier
voyage. -
Lundi
matin, vers 6 h. 30, trois personnes de Gonneville-sur-Honfleur, qui
revenaient de Lisieux en voiture hippomobile, Mlle Bandeville,
cultivatrice, et Au bas de la rue Bourdet, les deux hommes descendaient de voiture afin de soulager le cheval pendant la montée et poursuivaient leur route à pied. Cent mètres plus loin, à l'angle de la rue aux Chats, M. Joseph Giret, s'affaissait subitement. Ses deux compagnons essayèrent, en vain de le ranimer, la mort avait fait, son oeuvre. Il est à présumer que M. Giret qui souffrait d'une maladie de cœur a succombé à une crise cardiaque. Prévenu aussitôt, M. le Commissaire de police vint immédiatement faire les constatations d’usage. (source le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - Noyé
en puisant de l’eau. -
En
pénétrant samedi matin vers 8 heures, dans une cour dépendant de sa ferme,
M. Bucaille, propriétaire-cultivateur, à Gonneville-sur-Honfleur, quartier
de l'Église, aperçut dans la mare le cadavre d'un noyé. Il
donna l'alarme. On dégagea le corps qui était pris dans les herbes
et l'on s'aperçut alors qu'il s'agissait de M. Paul Fleury, 64 ans,
marchand de poisson, locataire de la petite maison qui se trouve dans la cour. On croit que M. Fleury, qui était sujet à des étourdissements, est tombé dans la mare au moment où il puisait de l'eau. On a, du reste, retrouvé sous le cadavre, le seau dont il servait habituellement pour cette besogne. (source le Moniteur du Calvados)
Janvier 1939 - Un incendie dû à la malveillance. - Mardi matin, vers 10 h. 30, un incendie s'est déclaré dans quatre endroits différents dans la maison d'habitation de M. Leportier, propriétaire-cultivateur, à Gonneville-sur-Honfleur, au lieu dit La « Hiaultre ». Il fut combattu aussitôt par M. Leportier et son personne jusqu'à l'arrivée des pompiers de Honfleur, qui maîtrisèrent rapidement le sinistre avec leurs puissants engins. Les dégâts sont relativement peu importants. Les
gendarmes de Honfleur qui s'étaient rendus immédiatement sur les
lieux, ont ouvert une enquête, qui s'est poursuivie toute la journée,
et qui n'était pas encore terminée mardi soir. Il est d'ores et déjà
établi que le sinistre est dû à la malveillance. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
Pour se venger d’une réprimande une jeune bonne avait mis le
feu. -
M.
Eugène Leportier, 62 ans, cultivateur-propriétaire à
Gonneviile-sur-Honfleur, occupe une maison d'habitation qui comprend
deux corps de logis contigus. Le plus important, où sont les
appartements personnels de M. Leportier, comporte un rez-de-chaussée,
deux étages et un grenier, et la bonne occupe le deuxième étage. Le
second corps de logis, où se trouve la chambre du domestique, comprend
un rez-de-chaussée, un étage et un grenier. Mardi
matin, vers 9 h. 30, le feu prit naissance dans une caisse située dans
le grenier au-dessus de la chambre du domestique. L'alarme fut donnée
par la bonne. On parvint à éteindre aussitôt le commencement
d'incendie. Une demi-heure plus tard, la bonne donnait l'alarme à
nouveau. Mais, cette fois, c'était dans la chambre du domestique, que
le feu avait pris. Puis,
tandis que le personnel de la ferme s'affairait ainsi que les voisins
accourus, que les pompiers étaient alertés, le feu se déclarait au
rez-de-chaussée, dans la pièce dite « débarras ». ainsi qu'au
second étage, dans la chambre de la bonne. On
sait que les pompiers eurent raison des divers foyers et c’est alors
que la gendarmerie commença son enquête. Après maintes reconstitutions confrontations, recoupements, interrogatoires, cette enquête devait aboutir à l’inculpation de la jeune Germaine Martin, 17 ans, née à Grangues, bonne de M. Leportier. Après
ses aveux, la jeune bonne expliqua, avec un cynisme frisant
l'inconscience, la raison de son acte criminel : détruire la maison
pour se venger d'une remontrance de son patron, faisant suite à la dénonciation
du domestique concernant ses mœurs légères. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
En
décembre 1938, la jeune Martin entra en qualité de bonne au service de M.
Leportier, propriétaire à Gonneville-sur-Honfleur. Le
17 janvier suivant, le patron et son employé, M. Ruffin partirent comme
chaque jour, le matin, à leur travail. Vers 9 h. 30, Geneviève Martin alla
les prévenir, qu'un incendie s'était déclare à la maison. MM. Leportier
et Ruffin rentrèrent aussitôt et constatèrent qu'une caisse remplie de
paille, se trouvant au premier étage, était en flammes. Ils éteignirent
le feu puis retournèrent à leur travail. Vingt minutes environ plus tard,
la bonne revint leur dire que la maison flambait, puis, s'adressant à M.
Ruffin, elle déclara : « C'est surtout dans votre chambre que le feu se
trouve ». M. Ruffin monta dans cette pièce d’où sortait une épaisse
fumée, et, avec l'aide d'un autre ouvrier, il parvint, non sans mal, à éteindre
ce nouveau foyer. Le lit était déjà à demi consumé. M.
Ruffin en avait à peine terminé que la jeune Martin, vint le prévenir
qu’il y avait du feu dans une pièce servant de débarras et renfermant de
la paille. Le feu avait été mis à deux endroits, dans ce local après le
passage de l'employé. Quelques instants après, un nouveau foyer se déclarait
dans la chambre de la bonne. Les pompiers de Honfleur, qui avaient été
alertés, éteignirent celui-ci én peu de temps. L'attitude
de la jeune Martin avait éveillé les soupçons. Elle protesta tout d'abord
de son innocence, puis elle reconnut avoir mis le feu en différents
endroits. A
l'information, elle a confirmée ses déclarations, mais elle a prétendu
que le premier foyer avait été allumé par un chat. Elle a avoué
finalement qu'elle avait bien l'intention de mettre le feu à la maison et
de la faire brûler entièrement mais, elle n'a fourni aucun renseignement
précis sur le mobile qui l'avait fait agir. La
jeune Martin n'a jamais été condamnée. Ses employeurs ont fourni sur elle
des bons renseignements au point de vue travail et probité mais ils ont déclaré
qu'elle était d'un tempérament irritable et nerveux. Chez deux de ses
patrons, elle avait commis des dégradations inexplicables, déchirant du
linge, coupant des fils électriques où brisant des verres.
Août
1941
- Plus
d'estivants sur la côte.
- Conformément aux
instructions du chef de l'Armée d'Occupation en France et des
Feldkommandanten locaux, l'interdiction des séjours d'estivants dans
les régions côtières vient d'entrer effectivement en vigueur dans
toute la zone du littoral dans la France occupée. Des
dispositions locales prises, il convient de retenir qu'est
interdite
pour toutes les agglomérations situées sur la côte ou à proximité
de la cote, l'installation : 1° des estivants ou baigneurs ; 2°
des propriétaires de
villas ou maisons qui n'ont pas leur domicile dans
la commune où est située cette dite villa ou maison. En conséquence,
les personnes qui se seraient déjà installées ont dû avoir quitté
la zone côtière pour le 31 juillet 1941. Dans
chaque département, l'autorité fixe, par des dispositions précises,
les cantons qui doivent être considérés comme zone côtière. Il est
précisé que les contrevenants aux prescriptions édictées sont
punissables en vertu de l'ordonnance allemande relative aux déclarations
obligatoires et aux séjours interdits en date du 9 novembre 1940 («
Journal Officiel des Ordonnances », p. 143.) En outre, sont interdits dans la zone côtière indiquée ci-dessus, les camps de tous genres, tels que camps de jeunesse, foyers pour enfants, colonies de vacances, etc., étrangers à la commune, ainsi que les camps de travailleurs agricoles. Tous les camps existants doivent être fermés poulie 20 août prochain.
Juin
1942
- Un trafic.
- Se
livrant à des transports et trafics illicites de viande, d'œufs, de blé
et d'effets, Hippolyte L........., ouvrier agricole chez M. Rémy
D............, cultivateur Gonneville-sur-Honfleur, sera poursuivi,
ainsi que son patron, lequel aura à répondre d'abattage clandestin,
transport de viande, en vente de viande sans estampille sanitaire, sans
ticket et au-dessus de la taxe, chasse en temps prohibé et non déclaration
de stock de blé. |
|||
![]() |
|
||
9 EN NORMANDIE. - Le Cidre. - La Mise en Tonneau. - ND |
|||
|
|||
|
|
|
|