UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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ENGLESQUEVILLE - en - AUGE |
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Canton de Pont-l'Évêque |
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Canton de Honfleur. — Peltier, adjoint à Cricquebeuf. — Moutier, adjoint à Fourneville. Canton de Pont-l'Évêque. — Veret, adjoint à Bénerville. — Diète, adjoint à Veauville. — Dumont, maire, Letamiend. adjoint à Englesqueville. — Brèville; adjoint à St-Melaine. ( source : Journal de Honfleur)
Janvier 1848 - Incendie. - Dimanche dernier, vers neuf heures du soir, un incendie s'est manifesté au domicile du sieur Chauvel, propriétaire au village d'Englesqueville, près et dépendant du bourg de Cambremer. On aperçut bien l'incendie, mais on crut généralement que c'était un feu des Rois, et on ne se dérangea pas pour porter secours. Un bâtiment à usage de cave et d'étable a été la proie des flammes, mais ce qu'il y a de plus douloureux à dire, c'est que le propriétaire a péri dans cet affreux sinistre. Il a été trouvé dans l'étable, le corps tout carbonisé. Deux vaches ont aussi péri par les flammes, qui ont en outre détruit deux tonneaux remplis de cidre et tout le mobilier renfermé dans le bâtiment. Le nommé Chauvel, d'après les renseignements que nous tenons d'un habitant de Cambremer, était célibataire et âgé de 50 à 55 ans, il vivait seul sur sa petite ferme. Cet homme était d'une conduite régulière, d'une grande économie qui frisait de près l'avarice, et passait pour prêter de l'argent. La justice, dès qu'elle fut informée de ce déplorable événement, s'est rendue sur les lieux pour recueillir les renseignements de nature à lui en révéler la cause. Une information a été immédiatement commencée. Les magistrats ne sont rentrés en ville que dans la nuit de mardi à mercredi. Nous n'avons rien entendu transpirer à ce sujet. L'information nous dira plus tard si la mort du malheureux Chauvel est due à des causes purement accidentelles, ou au contraire si ces affligeants événements ne sont pas le résultat d'un double crime. Les restes de l'infortuné Chauvel ont été inhumés hier matin, dans le cimetière de Cambremer. (source : Journal de Honfleur)
Novembre 1849 - Nouvelles locales. - Nous avions appris que dimanche dernier un incendie avait dévoré à Englesqueville un corps de bâtiment à usage de cellier, de pressoir et de grange. Dans le cellier étaient douze foudres de cidre, du blé dans la grange. La perte a été considérable. Les bâtiments étaient assurés. Des secours prompts et actifs avaient été cependant portés, les pompiers de Touques s'y étaient rendus avec leurs pompes, la gendarmerie et beaucoup d'habitants de Pont-l’Évêque et de Saint-Gatien étaient accourus. Nous avons su depuis que, trois jours avant dans la même ferme, le feu avait détruit une boulangerie, une étable, et un hangar.
Depuis le commencement du mois, deux autres incendies se sont manifestés dans l'arrondissement, un le 5 à Notre-Dame-d’Estrée, il a causé peu de dommage, l'autre le 14 dans la nuit à Manerbe a détruit en partie une grange et une charreterie, la perte est évaluée à 1 500 fr., le bâtiment seul était assuré, mais non les objets mobiliers. (Source. - Journal de Honfleur)
Mai
1880 - Dons et secours. -
Le ministre du l'instruction
publique et des beaux arts a, sur la proposition de M. le préfet du
Calvados, accordé : à la commune d'Englesqueville, un secours de 500fr.,
pour l'achèvement de son école ; à la commune de Tortisambert, un
secours de 6 000 fr., pour construction d'une école mixte. —
Un secours de 266 fr., représentant les deux tiers du dommage subi, a été
accordé à M. Gibert, de Grandcamp, dont le bateau avait éprouvé des
avaries par suite d'abordage, le 4 décembre 1879.
Octobre
1888 -
La foudre. - Samedi
soir, la foudre est tombée sur| l'église d'Englesqueville (ou la
Percée ? pas d'indication).
Le fluide a d'abord frappé le haut de la tour, là il s'est divisé en
deux : une partie est entrée dans le chœur et a démoli un pan de
muraille qui masquait une ancienne porte dont on ignorait complètement
l'existence. Du même coup, elle a culbuté et mis en pièces deux stalles
adossées à ce mur. L'autre partie du fluide, suivant la toiture de la
nef, a pénétré dans cette partie de l'église et s'est attaquée à
deux petits autels latéraux, dont elle a enlevé toutes les dorures et
brisé les bocaux qui se trouvaient sur ces autels. Le clocher a été
fortement éprouvé, de grosses pierres en ont été arrachées,
quelques-unes, pesant de 20 à 25 kilos, ont été lancées à une
distance d'au moins 40 mètres.
Janvier 1891 - Le mauvais temps. - La semaine dernière, gelée et verglas, suivis d'accidents nombreux, cette semaine, gelée et neige, avec la misère pour beaucoup. Vrai, ce n'est pas gai.
Janvier
1891 -
Incendie. - Incendie dans la ferme de Valmont, située à Englesqueville,
appartenant à M. de Grandeffe, et exploitée par M. Jules Dumont. Pertes,
14 000 fr.
Juin 1892 - Nouvelle impôt sur les pommes. - Le gouvernement, dans son projet de budget, frappe, les pommes d'un droit qui viendrait se cumuler avec l'impôt sur les cidres. La commission du budget est disposée à accepter l'établissement de cette taxe, ce qui ferait que le cidre paierait, tant sous la forme de matière première que sous celle de produit fabriqué. Singulière façon, vraiment, de procéder au dégrèvement des boissons populaires. (source, le Bonhomme Normand)
Août 1899 - Vol qualifié. - Thomas Prout, 50 ans, n'a volé que trois lapins au sieur Biron, cultivateur à Englesqueville, arrondissement de Pont-l’Evêque. Mais, comme il a déjà encouru plusieurs condamnations pour vol, il a été condamné à 5 ans de travaux forcés et la relégation. (source, le Bonhomme Normand)
Novembre 1899 - Vols qualifiés. - Arthur Alfred, 17 ans, sans domicile, à été surpris volant chez l'institutrice d'Englesqueville, près Pont-l'Evêque. Pour sa quatrième fois, il a été condamné à deux ans de prison. Défenseur : Me Gouget. (source, le Bonhomme Normand)
Octobre 1904 - Incendiaire arrêtée. - Pendant l'absence de M. Biron, propriétaire Englesqueville, le feu avait été mis à une ferme lui appartenant. Les pertes, évaluées à 800 fr., n'étaient malheureusement pas assurées. Le
parquet de Pont-l’Évêque s'étant rendu sur place pour faire une enquête
a ordonné l'arrestation d'une femme Marie Plouin, veuve Duplessis, 59
ans, servante chez M. Biron, qui avait la garde de la maison. Cette femme
était ivre au moment où le feu prit, elle avait des querelles fréquentes
avec son patron et le menaçait de se tuer s'il se remariait jamais.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1920 - Pour nos héros. - Le jeudi 15 janvier, un monument sera élevé, à Englesqueville, à la mémoire des soldats de la commune morts pour la France. Il y aura également un service solennel et bénédiction de ce monument.
Mai 1924
- La
municipalité.
- M.
Roger
de
la
Crouée
a
été
élu
maire
d'Englesqueville
et
M. Gustave
Martin
a été
élu adjoint.
Janvier
1925 -
Dénomination de commune. -
La commune d'Englesqueville (canton et arrondissement de
Pont-l’Évêque, département du Calvados) est autorisée à porter à
l'avenir la nom d'Englesqueville-en-Auge. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1940 - Une maison est détruite par les flammes.
- Mardi 14 mai,
vers 7 heures, un incendie éclatait à Cambremer, hameau
d'Englesqueville, dans une propriété appartenant à Mme Vautier, de
Rumesnil. Aidé
de plusieurs habitants, le locataire de la maison, M. Georges Grainville,
cultivateur, tentait d'enrayer le sinistre. Malgré ses efforts et l'arrivée
des pompiers de Cambremer, la majeure partie de l'immeuble, qui mesure 24
mètres de long sur 9 mois de large, a été anéantie, ainsi qu'une
partie du mobilier qu'il contenait. Les
dégâts, qu'il n'a pas encore été possible d'évaluer exactement, se
montreraient à environ 8000 francs. L'enquête
ouverte par la gendarmerie de Cambremer semble devoir écarter toute idée
de malveillance. Un feu de cheminée qui avait été éteint assez
facilement s'était déclaré il y a quelques jours, et tout laisse présumer
que le feu couvait sournoisement depuis lors.
Janvier
1941 -
Morts de
froid. -
La brusque offensive du froid vient de faire deux victimes dans
l'arrondissement de Pont-l'évêque. Le 2 janvier, M. Pouchin, passant
route de la Perrée, sur Englesqueville, découvrait le cadavre de M.
Jules Agnès, 53 ans, bûcheron. Un
médecin, aussitôt appelé, ne put que constater le décès dû à une
congestion occasionnée par le froid. Par
ailleurs, un employé de M. Provost, maire de Saint-Léger-Duboscq, a découvert,
inanimée, une pauvre femme gisant près d'un hangar, sur un tas de foin.
Celle -ci, Mlle Berthe Legris, 51 ans, journalière, respirait encore
faiblement mais, malgré tous les soins donnés elle ne put être ranimée.
La malheureuse, qui était misérablement vêtue, était encore trempée
des pluies
de la veille. C'est en revenant de son travail, sans doute,
que, transie de froid, elle s'affaissa sur le bord
du chemin. Elle dut
rester ainsi toute la nuit sans que ses appels au secours
Novembre
1943 - Le
terrorisme eu Calvados. -
Deux actes de banditisme ayant pour but de voler des cartes de
ravitaillement, viennent d'être commis dans notre département : Un soir
de la semaine dernière, M. Marie secrétaire de la mairie de
St-Desir-de-Lisieux. qui travaillait à son bureau, entendant frapper,
ouvrit la fenêtre. Un jeune homme, revolver au poing, bondit dans
la pièce et intima l'ordre
de lui remettre tous les tickets d'alimentation. Il s'empara ainsi de
1.230 cartes de viande. 1.257 cartes de pain., 1.349 cartes de matières
grasses, qu'il entassa dans un sac puis. sous la protection de complice,
également armés disparut en auto, après avoir averti M. Marie qu'il était
inutile d'essayer d'alerter la gendarmerie, les fils téléphoniques ayant
été préalablement coupés. Pourtant, par un téléphone voisin, on put
aussitôt donner l'alarme aux gendarmes qui poursuivent actuellement leur
enquête. Deux
jours après, un attentat de même nature avait lieu à Englesqueville,
prés Trouville. Vers 20 h., on frappait chez
Mlle Madeleine Morey, institutrice et secrétaire de la mairie. « C'est
le commis à Vauquelin », dit une voix dans la nuit persuadée d'avoir à
faire à un employé du maire, elle ouvrit mais se trouva en présence de
deux inconnus armés au visage dissimulé par un cache-nez. « Nous sommes
des patriotes, déclarèrent-ils « donnez-nous les cartes
d'alimentation ». A demi terrorisée. Mlle Morey expliqua que la
distribution ayant été faite, il ne restait plus que celles des
retardataires. Toujours sous 1a menace du revolver, elle dut entrer dans
la mairie et remettre une cinquantaine de feuilles. Puis les individus
s'emparèrent du cachet officiel de la mairie et avant de s'éclipser,
recommandèrent à l'institutrice, sous peine de représailles, de ne pas
donner l'alerte avant le lendemain. Du reste quand, le lendemain matin, le
maire, M Vauquelin. enfin averti voulut téléphoner aux gendarmes de
Trouville, il constata que, comme à St-Désir, les fils avaient été
coupés. Les recherches, continuent.
Novembre
1945 -
Ouverture des charcuteries certains jours par semaine..
-
Le Conseil général émet le vœu que les charcuteries soient
ouvertes les mardi, mercredi et jeudi au lieu des jeudi, vendredi et
samedi, ces deux derniers jours étant ceux de l'ouverture des boucheries. Cette
modification aurait l'avantage de faciliter le ravitaillement de la
population qui s'en trouve dépourvue du samedi au jeudi.
Septembre
1945 -
Voies de communication. -
Les voies de communication rurales comprennent les chemins vicinaux
et les chemins ruraux reconnus ou non reconnus (chemins dits
d'exploitation). Aucune
de ces voies de communication n'a été normalement entretenue depuis
1939, pour les chemins ruraux le défaut d'entretien remonte en fait
beaucoup plus loin. Il
faut restaurer, élargir ces voies de communication, en construire
d'autres partout où cela est nécessaire, et dans les régions sinistrées
procéder rapidement à leur réfection en application de l'ordonnance du
10 avril 1945. |
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28 Notre Normandie (Scènes) Le Laboureur |
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