UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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ÉRAINES |
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Canton de Falaise |
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Octobre 1875 - La vie. - On a fait un curieux travail sur la longévité comparée de nos départements. Il en résulte que le nombre annuel de décès, à l'âge de 100 ans et au-dessus, est en France de 148. Les départements qui se distinguent par la durée de la vie, sont les suivants : Calvados, Orne, Eure, Eure-et-Loir, Sarthe, Lot-et-Garonne, Deux-Sèvres, lndre-et-Loire, Basses-Pyrénées, Maine-et-Loire, Ardennes, Gers, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne.
Mars 1879
-
Sinistre trouvaille.
- Vendredi, on a trouvé dans un herbage situé
à Eraines, près Falaise, et appartenant à M. Bacon, le cadavre d'un
enfant nouveau né du sexe féminin. D'après les constatations médico-légales
qui ont été faites, la mort de cet enfant remonterait a plusieurs mois.
L'auteur de cet infanticide est inconnu.
Décembre 1893 - Vol au nourrisson. - Louise Lenormand, née à Eraines, en est à sa neuvième condamnation. Son truc était toujours le même : Elle arrivait dans une localité où elle se donnait comme la domestique d'un riche propriétaire des environs, se faisait indiquer les jeunes mères à la recherche d'un nourrisson et se présentait ensuite chez elles en leur proposant l'enfant de ses prétendus maîtres. Les prix offerts variaient entre 40 et 50 fr. Les nourrices émerveillées offraient de copieux repas à la fille Lenormand et lui prêtaient sans défiance les objets dont elle disait avoir besoin. Elle a ainsi exploité le Calvados, la Manche et l'Orne où elle a été arrêtée. Elle a été condamnée à 15 mois de prison et à la relégation. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Suites d’un accident. - Il y a quelque temps, le sieur Jean Bottet, demeurant à Eraines, prés Falaise, avait terminé ses charrois, lorsque, pour rendre service, il commença ceux d'un voisin infirme. Il avait déjà fait un voyage avec sa voiture, lourdement chargée de fumier, lorsque au second trajet, en face son habitation, au passage de la cour qui est peu carrossable, les chevaux ne purent démarrer au cri de leur conducteur. Il passa du côté hors main pour fouetter le cheval de limon. Le coup à peine porté, l'attelage se mit en marche et au même instant M. Bottet glissait les deux jambes sous la roue de la voiture. Un mois après, le sieur Bottet succombait. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1898 - Destruction des hannetons. - L'essaimage triennal des hannetons devant avoir lieu en 1898, un crédit de 1 500 fr. a été inscrit à cet effet au budget départemental. Le montant des primes sera de 0 fr. 10 par kilogramme de hannetons ramassés et détruits en présence des maires ou de leurs délégués, et le paiement en sera fait sur la production d'un certificat adressé à la préfecture. (Source : Le Bonhomme Normand) Avril 1898 - Trouvaille macabre. - Un cultivateur d'Eraines, près Falaise, qui se promenait avec son chien, a trouvé dans un herbage le cadavre d'un enfant nouveau-né, dans un état de décomposition assez avancé : cuisses, bassin et un bras avaient disparu, le bras restant n'avait plus de main. L'enquête ouverte semble établir que le cadavre était celui d'un enfant né viable. L'herbage où la funèbre découverte a été faite est situé au pont de l'Ormelet, à environ 50 mètres de la route de Falaise à Couliboeuf. Les sieurs Legrand y avaient, au commencement de la semaine dernière, fait brûler de mauvaises herbes et des ronces sans se douter qu'un cadavre se trouvait placé dessous. (Source : Le Bonhomme Normand)
Deux
candidats étaient en présence. Le garde champêtre, le maître-chantre
et leur suite marchaient pour le candidat qui a échoué. Une neuvaine
avait été faite cependant pour sa réussite et il avait acheté un
complet pour assister aux séances. Quelle veste !
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1900 - Une enquête. -
Une enquête est ouverte par la justice au sujet d'un fait des plus
regrettables qui s'est produit à Eraines. Dans
le chemin de la vallée, les habitants de deux exploitations sont depuis
un certain temps en querelle. est-ce cet état d'esprit qui a amené un
domestique d'une exploitation à se livrer à des voies de fait sur le une
jeune servantes de l'autre maison ? C'est la raison qu'on en donne dans la
commune mais elle n'excuse en rien l'acte de brutalité commis par le nommé
Gaston Suzanne, âgés de 18 ans. Depuis
quelques semaines seulement en service à Eraines, Suzanne avait déjà
menacé la jeune Julia Martin, âgée de 17 ans, né à Tréprel. Il lui
aurait même, certains jours, donné plusieurs coups de poing ainsi qu'à
une parente de la patronne de Julia Martin qui l'accompagnait. Le dimanche 30 décembre, vers midi, la jeune servante se rendit au lavoir. Quelques instants après, un cantonnier de la Hoguette, passant par là, aperçu la jeune Martin renversée dans l'eau, inanimée. Sa tête seule émergeait encore. Suzanne regardait impassiblement la jeune fille qui se noyait, glacée par l'eau. Le cantonnier lui ayant fait des reproches, Suzanne répondit par des grossièretés. Sortie de l'eau et transportée chez sa patronne, la jeune fille fut difficilement réchauffée, M. Le docteur Legrand, appelé près d'elle, la trouva dans un état très grave. Les soins qui lui ont été prodigués ont cependant amélioré son état. Suzanne prétend, que c'est la jeune fille qui s'est elle-même jetée à l'eau. Appelé lundi matin devant le juge d'instruction de Falaise, Suzanne a été mis en état d'arrestation.
Janvier 1901 - Une brute. - Un cantonnier s'étant approché du lavoir d'Eraines, arrondissement de Falaise, vit la jeune Julia Martin, 17 ans, étendue dans l'eau, respirant à peine. Gaston Suzanne, 18 ans, domestique, la regardait se noyer, en riant. Cette brute a été arrêtée. Il prétend que la jeune fille est tombée accidentellement à l'eau. C'est ce qu'elle dira lorsqu'elle sera en état de parler. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1901 -
Une brute. -
Sous ce titre, nous avons raconté dans notre
avant-dernier numéro que la jeune Julia Martin, 17 ans, servante à
Eraines, prés Falaise, avait été Chose étrange : Gaston Suzanne, 18 ans, domestique aussi à Eraines, la regardait se noyer, en riant. Une enquête fut ouverte qui aboutit à l'arrestation de Suzanne sous l'inculpation d'avoir jeté à l'eau la jeune servante. Le tribunal de Falaise vient de condamner cette brute à un mois de prison et, contre toute attente, l'a fait bénéficier de la loi Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1912 - Cambriolage d'une villa - M. de Labbé, adjoint au maire de Villy (Calvados), possède une villa non meublé à Eraines, près de Falaise. Le 8 avril, il apprit qu'elle avait été cambriolée. Ils prévint les gendarmes de Falaise et s'y rendit avec eux. Les voleurs s'étaient introduits dans la villa en fracturant un volet et en brisant un carreau. L'un d'eux, en effectuant cette opération, s'était certainement blessé à la main, car il y avait des taches de sang sur le rebord de la fenêtre. Le ou les cambrioleurs en ont d'ailleurs été pour leurs frais, car la villa ne contenait absolument rien.
Mai 1924 - La fièvre aphteuse. - Cette épizootie a été constatée dans plusieurs exploitations de la commune.
Mai 1925 - Mouillage du lait. - Sevestre Léa, femme, Montier, 35 ans, cultivatrice à Eraines, a été condamnée pour falsification de lait par mouillage ; 6 jours de prison avec sursis et 200 francs d'amende, insertion du jugement.
Juillet
1926 -
Tentatives de cambriolage.
-
M.
Fernand Guilbert,
courtier en
farines, habitant
sur le
bord de
la route
de Falaise
à Coulibœuf,
rentrait
en auto
vers 11
heures du
soir S'étant
couchée à 21
heures, vers
22 heures,
elle entendit
parler et
aperçut
une lueur
provenant l'une
lampe électrique
que tenait
un homme
passant devant
la fenêtre
de sa chambre,
sous le
toit. La
bonne eut
peur mais
ne cria
point; elle
courut prévenir
un voisin,
M. René
Loudier. Celui-ci revint avec elle et vit en effet deux hommes, l'un qui s’échappait à bicyclette, l'autre qui se préparait à descendre du toit M. et Mme Guilbert rentraient à ce moment. Les
gendarmes, prévenus
le lendemain,
firent une
enquête et
apprirent
à Damblainville,
chez Mme
Derville,
débitante, que
deux individus
étaient passés
chez elle
la veille,
l'un âgé Ils étaient descendus à la gare de Coulibœuf avec des bicyclettes, venant de Seine-et-Marne. Dans l'après-midi, la bonne, Constance Tiriau, les avait vus couchés sur la berne, près de la maison. L'enquête continue.
Septembre 1928 - A l'instar du midi. - L'exceptionnelle sécheresse que nous subissons vient de provoquer, aux quatre coins du département, d'importants incendies de forêt et de bois. En plus des 20 hectares de bruyères, dont nous avons déjà annoncé la destruction à Touffréville, canton de Troarn, le feu s'est également déclaré dans les bois de Baron, à M. de Touchet, menaçant même les maisons bâties en lisière des plantations au feu. Les pompiers de Caen et un détachement du 129e ont eu raison du sinistre. De même, près de livarot, dans les forêts du marquis de Neuville, 15 hectares ont été la proie des flammes. Le feu n'a pu être circonscrit qu'après plusieurs heures d'efforts conjugués des pompiers de livarot, Lisieux et Vimoutiers. Par ailleurs, à Vignats, canton de Morteaux-Couliboeuf, de graves incendies de bois et de bruyères sont également à déplorer. Malgré les efforts de la gendarmerie et de la population, on craignit un moment pour les carrières dans lesquelles se trouvent 600 kilos de cheddite. 50 hectares des Grandes Bruyères ont été ravagés. Près de Rapilly, canton de Falaise, douze hectares de sainfoin à MM. Chauvin et Denis, ont brûlé. On croit qu'un chasseur du pays aurait provoqué le sinistre en incendiant une bruyère peuplée de lapins. Sur les hauteurs de Saint-Omer, canton de Thurt-Harcourt, le feu a ravagé une grande étendue d'ajoncs et de bruyères dans le bois de Séverie. Une maison n'a pu être sauvée que grâce à la promptitude des secours. Le même jour, peu après le passage d'un train des taillis en bordure de la voie ferrée, appartenant à MM. Dossin, Barbot, Legoux, Binard, Lautour et Heuzé, ont été la proie des flammes. Enfin, aux monts d'Eraines, canton de Falaise, 30 hectares de sapins, à la marquise de Versainville, ont été incendiés. Les habitants du pays ne parvinrent à maîtriser le sinistre qu'après plusieurs heures d'efforts.
Août 1937 - Un étourdissement mortel. - Un ouvrier cimentier d'Eraines, M. Marcel Poulain, était venu à Eraines passer quelques jours de vacances chez son beau-frère, M. Lemarchand. Montant un escalier de la maison de celui-ci, M. Poulain, par suite d'un étourdissement, tomba à la renverse et se fractura le crâne.
Mars
1938 -
Un jeune homme de 16 ans, blesse son père d’une balle de
revolver. -
Un drame
s'est
déroulé samedi
après-midi, à Eraines, près de Falaise. Témoin d'une scène violente entre sa
mère et son père, scène motivée par la jalousie injustifiée de ce dernier, le jeune Roberge,
16 ans, a profité d'un moment où, après déjeuner, son père était allé s’étendre
sur un tas de paille dans la cour de la ferme, pour lui tirer une balte
de revolver dans la nuque. Le
docteur Legendre, de Falaise, appelé,
a constaté que la balle n'avait atteint aucun organe essentiel. Sauf complication,
la vie du blessé n'est pas en danger. Le
jeune meurtrier qui a déclaré avoir voulu
venger sa mère, a été écroué à la prison de Caen. La
victime du drame, Georges Roberge, 44 ans, est employé des Pompes funèbres
à Paris. Il y a trois ans, d'accord avec son
époux, Mme Roberge était venue se fixer à Eraines où elle exploite une petite
ferme avec l'aide de son fils René. Roberge venait presque toutes les semaines à Eraines, et chacune de ses visites était marquée par des menaces ou des violences à l'égard de sa femme. Celle-ci jouit de l'estime générale dans la commune. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - Le drame d’Eraines.
- Les
magistrats du parquet de Falaise se sont rendus à Eraines, à la petite
ferme exploitée par Mme Roberge, afin de reconstituer les circonstances
dans lesquelles le jeune René Roberge, âgé de 10 ans, tira un coup de
revolver, dont le projectile se logea dans la nuque, sur son père, employé
aux Pompes Funèbres, à Paris, venu passer quelques jours près de son
fils et de sa femme, comme il lui arrivait plusieurs fois par mois. Le
blessé, qui conserve toujours dans la chair le morceau de plomb envoyé
par son enfant, était là, ainsi que les témoins Mr Chanut, défenseur
du parricide. Il
se prêta volontiers aux diverses phases de la reconstitution. Il
reconnut que jamais il n'avait eu l'intention de se tuer, contrairement à
ce qu'il avait affirmé d'abord. La
reconstitution terminée, Mr Chanut présenta une demande de mise en
liberté provisoire de René Roberge qui fut favorablement accueillie. Mme
Roberge partit aussitôt pour Caen, d'où elle ramena son fils, aussitôt
accomplie la formalité de levée d'écrou.
(source le Moniteur du Calvados)
Mars 1945 - A l’honneur. - MM. Gallot Roland, cultivateur à Perrières ; LANDRUS Pierre, Carrières de Perrières ; Walve Jean, à Crocy ; Mme MARIE, à Epaney, ont apporté aide et assistance à des aviateurs français tombés dans les monts d’Eraines. Honneur
à ces excellents français.
Avril
1946 -
L’écharpe tricolore. -
M.
Georges Roussel vient d’être élu maire d’Eraines, en remplacement de
M. Chartier, décédé.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Août 1947 - Le feu dans les bois. – Des incendies provoqués par l’explosion d’obus se sont déclarés dans des herbes sèches et à une trentaine d’endroits diffèrent dans les bois d’Eraines, Epaney, Damblainville, Perrières. Les
pompiers de Falaise, les gendarmes de cette ville et ceux de
Morteaux-Coulibœuf, aidés de nombreux habitants ont dû longtemps lutter
avant de parvenir à circonscrire l’incendie. (Source : Le Bonhomme Libre) |
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ERAINES (Calvados) - Le Moulin à eau |
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