UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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ERNES |
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Canton de Mézidon-Canon |
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En
raison des sacrifices que ladite commune s'impose à ce sujet, Son
Excellence a bien voulu lui accorder un secours de 3000 francs, sur le
montant duquel 60 francs seront affectés à l'achat d'une bibliothèque
armoire.
Novembre 1866
- Un décret.
-
Par décret impérial du 28 novembre, la commune d'Ernes est
autorisée à acquérir des époux Rillou, un terrain pour servir à la
construction d'une maison d'école, et à emprunter la somme de 10 960
francs, remboursable en 12 ans, pour concourir, avec d'autres ressources,
au paiement de l'acquisition ci dessus, et des travaux de construction.
Novembre
1867 -
Un incendie. -
Un incendie, dont la cause est encore inconnue, s'est manifesté le
18 de ce mois, à sept heures du soir, à Ernes, et a consumé un corps de
ferme appartenant au sieur Exupère Hauber, cultivateur. Un
autre incendie accidentel a éclaté le même jour, à Ernes, vers les
quatre heures du soir, et a consumé une écurie, une vache et un chien,
appartenant au sieur Alexis Hotrel.
Août
1869
- Fait divers.
- Un
incendie, présumé accidentel, a éclaté le 31 août, à 9 heures du
soir, à Ernes, et a consumé trois bâtiments avec des récoltes et le
mobilier, au préjudice des nommés Athin, cultivateur, Françoise, propriétaire
et aubergiste, et veuve Visson, sans profession. La
perte approximative est évaluée à 7,500 francs, le sieur Françoise,
seul, est l’assuré pour 2,400 francs.
Novembre 1872 - Suicide et incendie. - Le 21 novembre le nommé François Hie, âgé de 44 ans, journalier à Ernes, canton de Morteaux-Couliboeuf s'est enfermé dans sa grange refermant une certaine quantité de fourrages et de bois de chauffage, dans un accès d'aliénation mentale dont il est atteint, et a conçu le projet d'y mettre le feu. Malgré les prompts secours apportés, tout a été consumé, et ce n'est qu'après l'extinction du feu que l'on a retrouvé le cadavre de ce malheureux carbonisé dans le foyer de l'incendie.
Juin
1888 -
Ah ! les élections.
- Le remue ménage
occasionné par les élections municipales n'est pas encore calmé, tant
la bataille, entre petits-pots et demoiselles, a été chaude. Du
côté d'Ernes, on a nommé maître La Retraite, maire, pour le
consoler de ne pouvoir pas être père depuis plus de vingt ans qu'il est
marié. Non-loin
dé Caen, Boutentrain n'a pas été élu maire, parce qu'on l'accusé d'être
le père de trop de ses administrés. C'est
à ne pas savoir comment s'y prendre pour faire au goût de tout le monde.
Après
l'élection des maires et des adjoints, on a offert des écharpes aux
nouveaux, et la ripaille a recommencé. Non
loin d'Esquay, les femmes s'en étant mêlées, la partie a été complète.
On a bu jusqu’au matin. Aussi,
y a-t-il eu beaucoup de faux pas, sans qu'il en soit, pour le moment, résulté
d'accident. Quant
au maire, il s'est couché tout comme les autres. Mais à peine étendu
sur le lit conjugal, son épouse a pris l'écharpe autoritaire et l'a étendue
sur son époux, en s'écriant : Man rêve est réalisé !….
man José est couvert d'honneurs !....
Novembre 1893 - Cruauté. - Un malfaiteur, resté malheureusement inconnu, a coupé avec un couteau la queue et un trayon d'une vache appartenant au sieur Joseph Leroy, cultivateur a Ernes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1895 - Les années bissextiles. - Tout le monde sait que l'année prochaine sera bissextile, son millésime étant divisible par quatre. Mais ce que l'on sait peut-être moins généralement, c'est que ce sera la dernière bissextile du siècle, l'année séculaire, celle qui clôturera le dix-neuvième siècle, l'année 1900, ne le sera pas, et nous devrons attendre huit ans pour revoir un mois de février ayant 29 jours. (Source : Le Bonhomme Normand)
— Le commerce se plaint que l'on n'achète pas comme autrefois. Le jour de l'An, comme tant d’autres usages s’en irait-il aussi ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1897 - Mort subite. - La dame Santon, 77 ans, débitante de tabac à Ernes, est morte subitement dans sa chaise, frappée d'une apoplexie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1897 -
Tentative de viol. -
Le
sieur
Jules Fournaux, 35 ans, meunier à Ernes, près St-Pierre-sur-Dives, a eu
un doigt pris en voulant
débourrer une machine à battre, chez le sieur Quesnot. L'amputation est
à craindre.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin 1898 - Tentative de meurtre. – Le sieur Eugène Marie, 52 ans, cultivateur à Ernes, près Falaise, travaillait dans un champ en face la maison de Louis Blot, 32 ans, quand ce dernier, rentrant de Maizières, en état d'ivresse lui chercha querelle. Le sieur Marie s'avança vers Blot qui courut chez lui prendre un fusil et le mit en joue en criant : « Je vais te f... par terre », puis il tira un coup de son arme. Fort heureusement, le sieur Marie put se jeter de coté. Il n'a été que légèrement atteint. Rentré chez lui, Blot a aussi menacé un domestique accouru au bruit du coup de fusil. Par une fenêtre de sa maison, il criait, toujours son arme à la main, qu'il « f... parterre le premier qui passerait » Blot, qui habitait à Ernes depuis deux mois seulement, est d'un caractère violent lorsqu'il a bu et était très craint. Il a pris la fuite avec sa femme et ses trois enfants, On le recherche activement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1898 - Coup de fusil. - Dans notre numéro du 24 au 30 juin, nous avons raconté les hauts faits de Louis Blot, 32 ans, d'Ernes, près Falaise. Rentrant de Maizières, étant ivre, il chercha querelle à son voisin, le sieur Eugène Marie, 52 ans, cultivateur. Le sieur Marie s'avançant vers Blot. celui-ci courut chez lui prendre un fusil et le mettant en joue cria : « Je vais te f….. par terre », puis il tira un coup de son arme. Fort heureusement, le sieur Marie put se jeter de coté et ne fut que légèrement atteint. Rentré chez lui, Blot menaça un domestique accouru au bruit du coup de fusil, par une fenêtre de sa maison, il criait, toujours son arme à la main, qu'il « f... par terre le premier qui passerait », Blot d'un caractère violent lorsqu il a bu est très craint.
Mars 1899 - Tombé de voiture. - Le sieur Aimé Deschamps, marchand de poisson à St-Aignan-de-Cramesnil, passait à Ernes, canton de Morteaux-Coulibœuf. En voulant descendre de voiture, son pied a glissé sur le marchepied et le malheureux est tombé, se fracturant une jambe. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1899 - La neige. - Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1899 -
Incendies. -
D'un
corps de bâtiment au sieur Perrotte,
à Potigny. Pertes, 2 500 fr. —
De 100 hectares de bruyères
et de fougères sèches dans la forêt des Moutiers-Hubert et de Lisores,
appartenant à divers propriétaires. —
D'une villa au sieur de Chanterenne, à Bazenville. Pertes 30 000
fr. couvertes jusqu'à 25 000 fr. —
Du mobilier d'une chambre de
la demoiselle Mauduit, receveuse des Postes à
Littry. 300 fr. Assure. —
De
bâtiments à usage de
cave, grenier et étable au
sieur Lemaitre, à
Grand-Mesnil. Pertes, 14 000 fr. Assuré.
— De bâtiments au sieur Lefèvre, à Ernes. L'incendie est attribué à la malveillance. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1899 - Assassinat. - Samedi 8 avril, vers 6
heures du soir, le nommé Lahaye, âgé de
20 ans, journalier, eut une violente discussion, à propos, paraît-il,
d'un règlement de compte avec M. Guilmain, chez lequel il avait travaillé. Peu
de temps après Lahaye, qui était ivre, apercevant M. Guilmain dans une
prairie, occupé à élaguer des arbres, prit son fusil et en déchargea
les deux coups sur son ancien maître, qui fut atteint aux reins et au côté
droit. La victime, transportée à son domicile dans un état désespéré, a succombé le 9 avril, à 4 heures du soir. Lahaye, alla se constituer prisonnier à la gendarmerie de Morteaux-Couliboeuf ; il a été écroué à la maison d'arrêt de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)
A
la suite d'une discussion au sujet de 37 fr. que Lahaye prétendait lui
rester dus par M. Guilmain, Lahaye était rentré chez lui. Mais, vers 6
heures du soir, il sortait armé de son fusil et, se rendant dans une pièce
de terre où Guilmain travaillait, il demandait à celui-ci : « Veux-tu
me payer, une fois ! deux fois ! trois fois ! » Comme
Guilmain, mis en joue, prenait la fuite, Lahaye lui cria : « Eh bien ! je
vais te payer, moi ! » et il lui tira deux coups de feu qui
l'atteignirent au côté et aux reins. Le blessé a succombé le
lendemain. Le meurtrier est allé, le soir même, se constituer prisonnier à la gendarmerie de Morteaux-Coulibœuf. Il a toujours dit qu'il n'avait pas voulu tuer Guilmain, mais le « saler », et il met son crime sur les excès de boisson qu'il avait faits dans la journée. Grâce à son attitude, à l'audience, qui a été bonne, grâce aussi à l'énergique plaidoirie de son défenseur, Me Le Comte, du barreau de Falaise, Lahaye n'a été condamné qu'a deux ans de prison, non pour assassinat, mais pour coups et blessures ayant occasionné la mort sans intention de la donner. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 - Pendu. -
Le sieur Alexandre Lallier, 67 ans,
cultivateur à Ernes, s'est pendu à une poutre de son hangar. Le sieur
Lallier avait depuis longtemps des idées noires. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre 1913 - Classement de monuments historiques. - Sur la proposition de M. Le préfet du Calvados, et après avis favorable des municipalités intéressées, M. Le Sous-secrétaire d'état des Beaux-arts a inscrit sur la liste des monuments classés : Le chœur de l'église de Cagny, le clocher de l'église d'Allemagne-la-Basse, le clocher de l'église de Goustranville, le clocher et le Chœur de l'église de Villiers-le-Sec, le clocher de l'église de Lion-sur-mer, le portail nord de l'église de Mutrécy, le clocher de l'église d'Ernes, le clocher et la façade occidentale de l'église de Thiéville, le clocher de l'église d'Ellon, l'église d'Huppain.
Avril
1914 - Les monuments historiques du
Calvados. - Voici,
d'après le officiel, la liste des
immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation
de la loi du
Mars 1923 - Écrasé par sa charrette. - Le 13 courant, Caroff Joseph-Marie, 41 ans, cultivateur au hameau Fossard, commune d'Ernes, s'était rendu accompagné de sa jeune fille à la gare de Vendœuvre, pour y prendre livraison de neuf sacs d'engrais. Il conduisait, pour effectuer ce charroi, une voiture a deux roues attelée de deux chevaux de file. En revenant il était monté sur le chargement, conduisant ses chevaux en double guides, lorsqu'à environ un kilomètre de la commune d'Ernes, les chevaux prirent peur et M. Caroff ne pouvant réussir à les arrêter avec les guides, résolut de sauter à terre, mais il tomba malheureusement à l'avant et sur le côte, gauche du véhicule que la roue gauche de la voiture lui passa sur la poitrine, la jeune fille affolée, craignant un autre accident, courut à la tête des chevaux et réussit à les maîtriser à l'entrée de la commune. Elle alla aussitôt informer les personne; les plus proches, de l'accident survenu a son père. Immédiatement celles-ci se rendirent sur les lieux de l'accident, mais ne trouveront qu'un cadavre. M. Caroff fut transporté dans une maison voisine ou un médecin appelé ne put que constater le décès ; il avait été tué sur le coup. C'était la deuxième fois que ces chevaux ombrageux s'emballaient. Cet accident a causé une grosse émotion dans la commune d'Ernes.
Septembre
1923 -
Odieuse agression.
-
Mlle
Georgette T….
âgée de
16 ans,
au service
de M. Gosset,
cultivateur Ernes,
allait conduire
des vaches
aux champs,
lorsqu'elle croisa
sur la
route
quatre jeunes
domestique de
la commune
qui lui
barrèrent la
route. Après
une légère
discussion elle
finit par
se dégager
et poursuivit
son chemin.
Mais ses
agresseurs se
dissimulèrent dans
une haie
attendant son
retour, à son
approche, ils
se précipitèrent
sur elle
et l'entraînèrent
dans un
champ, et
pendant que
les deux
plus jeunes
(13 et 14 ans) maintenaient
la pauvre
fillette, les
deux aînés
(16 et
17 ans)
abusèrent d'elle.
Mai
1925 -
Acte de malveillance.
- M.
Lammeus
Georges
possède
sur le
territoire
de la
commune
de Ernes,
une pièce
de terre
ensemencée
de blé
de 17
hectares,
située
en bordure
des bois
de Tilly.
Chaque
année
les lapins
lui causant
de grands
dégâts, il
place dans
son champ
un
« témoin
» ou
treillage
de 25 mètres
carrés. Le
9 courant,
il constata
que le
blé entourant
ce terrain
avait,
été brûlé
en partie
avec un
liquide
ou une
poudre
quelconque. M. Lammeus a porté plainte. L'enquête a en outre constaté que tout autour du témoin sur 700 de longueur, 120 de largeur de blé, est complètement mangé les lapins.
Mars
1926 -
Une enfant martyrisée
par sa marâtre. - Sur la
plainte des
habitants du
village
d'Ernes indignés,
les gendarmes
de Falaise,
agissant en
vertu d'un
mandat du
Parquet, se
rendaient au
domicile de
la femme
Madeline Pouchard,
22 ans,
journalière agricole,
accusée de
martyriser la
belle-fille, Andrée,
âgée de
8 ans.
Ils trouvaient
dans une
cave infecte,
étendue sur
un grabat
rempli de
vermine, la
pauvre
petite, la
tête ensanglantée
d'une large
blessure provenant
d'un coup
de bâton
violemment asséné. Privée d'aliments, elle mendiait du pain près de ses petites camarades. La fillette, dont la santé semble très compromise a été confiée à l'assistance publique.
Mars
1926 -
Tapage nocturne.
- Plusieurs
jeunes
gens d'Ernes
se sont
vu dresser
des
contraventions
pour tapage
nocturne,
ils chantaient,
criaient
à tue-tête
et jouaient
de
divers
instruments
bruyants
dans les
rues du
bourg,
vers 22
h. 45,
troublant
ainsi le
repos
public.
Juin 1926 - Collision. - M. Léon Lecointe, domestique chez M. André Lucas, cultivateur à Ernes, revenait de St-Pierre-sur-Dives avec une voiture à gerbes vide lorsqu'il croisa une auto conduite par M. Léon Guillerain, cultivateur, M. Lecointe rangea sa voiture, mais le cheval ayant pris peur, se cabra et heurta l'auto qui subit des dégâts matériels.
Octobre
1926 -
Un père brutal. - A
la suite
de plaintes
portées à
la justice,
les gendarmes
se sont
rendus au
domicile
du sieur
Matas Edouard,
cultivateur
et boulanger,
qui
Avril
1928
- Un laitier attaquer.
- M.
Henri
Delacour,
22 ans,
laitier
à la fromagerie
Martin,
passe chaque
soir faire,
sa tournée
de lait
près du
bois d'Assy;
or, l'autre
soir, vers
18
heures,
passant
au lieu
dit les
Chasses-de-Rouvres,
alors que
son cheval
marchait
au pas,
deux individus cachés
dans les
taillis
surgirent
sur la
route. L'un d'eux
grimpa
sur le
marchepied
de la
voiture,
voyant
le second
individu
s'élancer
à la tête
du cheval,
M. Delacour
donna au
premier
un grand
coup de
manche
de fouet
dans la
figure
et fit
partir
son cheval
au galop,
l'homme
tomba
à terre.
On possède
le signalement
assez
complet
des deux
hommes.
Octobre
1930 -
De plus en plus fort !...
- Sur
plainte de M. Martin Fernand, 44 ans, industriel fromager à Ernes, une
enquête est ouverte au sujet d'une hausse illicite du prix de lait dans
notre région. M.
Martin fait partie du « Groupement de fixation du prix du lait »
siégeant à Caen, 44, rue de Geôle. Ce groupement fixe le prix du lait
à son prix normal, prix rémunérateur pour acheteur, comme pour vendeur.
Pour la région de Falaise, le lait devait être payé 1 franc 40 le
double litre pour le mois de septembre et 1 franc 60 pour le mois
d'octobre. Un industriel fromager de Boissey, M. Buquet-Serey, livre, déclare
M. Martin, une concurrence acharnée à la Société Laitière des
Fermiers Normands et paye le lait jusqu’à 2 fr. 50, le pot, soit une
augmentation de 0 fr. 90. Fatalement, les autres fromagers sont obligés,
pour conserver leurs clients, de suivre les cours pratiqués par M. Buquet. La
déclaration de M. Martin et confirmée par plusieurs autres industriels
intéressés dans cette question. L'enquête se poursuit activement.
Janvier 1931 - les aides aux jeunes filles. - Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués. Ernes.
— Mlle Duval Renée, âgée de 23 ans, est l'aînée d'une famille de 8
enfants vivants. La postulante, sur laquelle de bons renseignements ont été
recueillis, a été placée comme domestique chez deux patrons qui se sont
montrés très satisfaits de ses services. Mlle Duval a contracté
mariage, le 14 octobre dernier, avec M. Aubrée, ouvrier agricole, d'une
famille de
5 enfants.
Mars 1936 - Tragique partie de cartes. - L'autre soir, Marcel Bouvier, 27 ans, domestique agricole à Condé-sur-Ifs, rencontrait dans un débit d'Ernes, Charles Duclos et les deux frères de celui-ci, Léon et Émile. Bouvier fit une partie de cartes avec Charles Duclos, mais le jeu tourna en dispute. Vers 22 heures, tout le monde sortit et bientôt Bouvier et Charles Duclos en vinrent aux mains.
Plus
loin, la dispute recommença avec les trois frères Duclos et, selon les
dires de Bouvier, l'un d'eux lui aurait porté un coup de bouteille sur la
tète et, pour riposter, Bouvier frappa Les frères Duclos prétendent n'avoir frappé Bouvier que lorsque celui-ci eût donné le coup de couteau. Léon
Duclos a été blessé à l'aine où il porte une plaie de 5 centimètres
de-long et 3 centimètres de profondeur. Bouvier
a été arrêté et incarcéré. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1936 - Il ne fait pas toujours bon aider la justice. - En passant dans le bois du Cotil pour se rendre à leur travail, deux ouvriers agricoles, Léon Malas, 26 ans, et René Lequertier, 39 ans, trouvèrent dans un épais fourré un fusil de chasse, plusieurs douilles de cartouches, une robe, un veston. Ils avisèrent M. le maire qui alerta la gendarmerie. Dans le taillis du Cotil, les gendarmes trouvèrent en outre divers papiers déchirés au nom de Berthe Legrand et de Gautier. Ainsi ils apprirent et M. le maire d'Ernes en même temps qu'eux que des voleurs avaient visité la maison des époux Gautier-Legrand. Ceux-ci habitant Ernes, mais travaillant à la fromagerie Lanquetot, à Orbiquet, commune d'Orbec, possèdent au centre d'Ernes une confortable maison en bordure du chemin 131. Le maire et les gendarmes ayant procédé à un minutieux examen des lieux constatèrent que des malfaiteurs s'étaient introduits dans l'immeuble en passant par une fenêtre de la cuisine donnant sur une cour, après avoir forcé un volet à l'aide d'un ciseau qui fut retrouvé non loin. Prévenu téléphoniquement, M. François Gautier, 43 ans, accourut à Ernes, pendant que sa femme demeurait à la fromagerie. Après un rapide inventaire il déclara qu'il lui avait été soustrait un fusil Hammerless, 200 douilles de cartouches, 12 pièges à fouines et à loutres, un complet noir de cérémonie, un complet gris, une chemise de cérémonie, des gants, des chemises fantaisie, des bijoux Fix et Oria, une bague en or avec platine et trois perles fines pour dame, des chaussures. En tout pour 3 000 fr. d'articles de chasse, effets et bijoux. Sur les auteurs de ce cambriolage audacieux, commis au centre du bourg, aucun renseignement. L'on sait seulement que quelques jours avant la découverte du fusil et des cartouches de M. Gautier dans le taillis du Cotil, un individu de haute taille, bien vêtu, s'était enquis de Mme Gautier, qu'il connaissait seulement sous le nom de Berthe Legrand, Il avait vivement insisté pour que la maison de celle-ci lui soit montrée et avait justifié sa curiosité par celle phrase : « Je voudrais savoir où elle habite, car je lui réserve une petite surprise ». Quant à ceux, qui mirent les autorités sur la trace du vol par la découverte d'objets volés chez les époux Gautier, les ouvriers agricoles Malas et Lequertier, ils avaient été aperçus dans le taillis du Cotil, à proximité du fourré dont il est question ci-dessus quelques jours avant le cambriolage. Invités à s'expliquer sur leur présence en un endroit où rien ne les appelait, ils déclarèrent, en toute candeur, être venus là pour une partie de chasse au furet. Ce qui leur valut un procès-verbal pour délit de chasse. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Chedot est certainement l’auteur d'un cambriolage à Ernes, chez les époux Gautier, et de celui d'Ecajeul, que nous avons relaté. Il est considéré comme auteur des vols commis avec effraction dans une douzaine d'églises de Falaise et de la région. Faisant
l'objet d'un mandat d'arrêt du Parquet de Domfront, il était recherché
jour et nuit par les gendarmeries de Lisieux et Falaise, dans les
circonscriptions desquelles il se tenait
habituellement. C'est
à Criquetot (Seine-Inférieure) qu'il a été arrêté.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet 1937 - Trois blessés dans une collision. - Un camion automobile, conduit par M. Georges Dary, chauffeur au service de M. Vibet, de Saint-Pierre-sur-Dives est entré en collision dans un carrefour avec l'automobile de M. Maurice Lemasquerier, instituteur à Ouilly-le-Tesson, qui se rendait à Lisieux en compagnie de M. et Mme Jules Martin, de Mme Eugène Sabine et de la jeune Denise Valentin, 10 ans, tous demeurant à OuilIy-le-Tesson. Le
choc fut très violent. Projetée sur une glace de la voiture, Mme Martin
la brisa avec son coude et se contusionna sérieusement. Mme Sabine fut
atteinte à la poitrine et se plaignait de violentes douleurs, enfin, la
jeune Denise Valentin eut deux dents brisées qui lui traversèrent la lèvre.
Les autres occupants sont indemnes. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai 1941 - Avis à la Population. - La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.
Août 1941 - Arrêt de la Cour Martiale. - Pour s'être livré à des actes de d'espionnage en correspondant avec l'Angleterre à l'aide d'un pigeon-voyageur, Louis Berrier, domicilié à Ernes, a été condamné à la peine de mort puis fusillé le 2 août 1941.
Février
1944
- Basse-Cour dévalisée.
-
Au matin
du 15 février,
M. René
Busnel, cultivateur,
a trouvé
les portes
de son
poulailler
grandes ouvertes
et constaté
la disparition
de 3 coqs
Février 1945
- Les prêts aux
cultivateurs sinistrés. -
Les cultivateurs sinistrés des communes de Rouvres, Maizières,
Condé-sur-Ifs, Vieux-Fumé, Magny-la Campagne, Le Bû-sur-Rouvres,
Soignolles, Ouilly-le-Tesson, Ernes, Olendon, Perrières et
Sassy qui désirent obtenir un prêt spécial à moyenterme pour 13 ans
avec intérêt à 1,50 % en vertu de l’ordonnance du 17 octobre 1944,
peuvent s’adresser à M. Robine, maire de Rouvres, président ou à M.
Lesénéchal, notaire à Maizières, secrétaire de la caisse locale de
Rouvres, qui leur donneront tous renseignement.
Décembre 1947 - Les clients indésirables. - Le magasin de M. Paul Desobeaux, épicier à Ernes, a été visité durant la nuit par des inconnus qui s’introduisirent dans la boutique en démastiquant une vitre de la devanture. Un rapide inventaire a permis de constater la disparition de 16 paires de chaussons, 2 paires de chaussures, 50 kilos de sucre, 10 kilos de semoules, des boites de conserve et une somme de 600 fr. enlevée du tiroir-caisse. (Source : Le Bonhomme Libre) |
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ERNES - L'Église | |||
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ERNES (Calvados) - Maison Martin |
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