UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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ESSON |
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Canton de Thury-Harcourt |
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Septembre 1872 - Infanticide. - Vendredi soir à Esson, canton d'Harcourt, la nommée Augustine Martine, âgée de 29 ans, est accouchée, pendant qu’elle était aux champs à garder des bestiaux, d'un enfant du sexe féminin. Quelques instants après, cette malheureuse, prenait la funeste résolution d'étouffer son enfant avec le cordon de son tablier, et d’enfouire le cadavre de sa victime, dans un trou qu'elle a creusé au pied d’une haie, dans l’espoir sans, doute, de faire disparaître Ies traces de son inconduite et de son crime. La justice, informée de se fait, s'est rendue sur les lieux dans la nuit du 31 août au 1er septembre, et a fait des recherches, qui ont amené la découverte du cadavre et l'arrestation de la coupable.
Juillet 1874 - La canicule. - Le 24 juillet, a commencé la canicule, qui finira le 26 du mois prochain. Beaucoup de personnes croient que ce temps correspond aux plus fortes chaleurs de l’année. Nous en avons la preuve contraire cette année.
Juillet 1874 - Le réchauffement climatique. - La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.
Août 1874 - Vol dans une chapelle. - Un malfaiteur s'est introduit la semaine dernière dans la chapelle Bonne-Nouvelle, à Esson. Après avoir brisé les carreaux d'une fenêtre, il a pu se glisser entre les barreaux fort rapprochés et pénétrer dans la chapelle, qui a été fouillée de fond en comble. Les troncs ont été fracturés et vidés, mais ils ne contenaient guère qu'une somme de 4 à 5 francs. Deux placards situés derrière l'autel ont été forcés, le malfaiteur, a pris une bouteille de vin rouge et n'a pas touché aux vases sacrés. Enfin, il s'est retiré en forçant la serrure de la porte d'entrée de la chapelle.
Septembre
1892 -
Incendie. -
Un incendie dont
la cause est inconnue s'est déclaré au village de la Maladrerie,
commune d'Esson, et a consumé en partie un corps de bâtiment,
appartenant à M. Julienne, à Mme veuve Chanot et à M. Em. Lecomte.
Perte, 6 500 fr. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1892 - Grande fête religieuse. - Le jeudi 13 octobre, fête au sanctuaire de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle (paroisse d'Esson, près Harcourt).
Messe
harmonisée. A l'issue des vêpres, la statue de la Vierge sera portée
triomphalement à travers les lacets, jusqu'au pied de la montagne. Après
le sermon, procession aux flambeaux. Salut en musique. Le soir,
embrasement de la montagne, de la chapelle et feu d'artifice. Sous des
tentes dressées au pied de la montagne, les étrangers pourront, pour
un prix modique, prendre leurs repas. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1893 -
Incendie. -
Dans
la nuit de jeudi, un incendie a détruit une grange isolée d'Esson et
les récoltes qu'elle contenait. L'immeuble appartient au sieur
Blanchard, de Condé-sur-Noireau, et les récoltes au maire. L'immeuble
seul était assuré. On croit cet incendie dû à la malveillance. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
Une controverse interrompue.
- Les
missions du Jubilé n'ont pas produit de bons fruits partout. A Esson,
au milieu de la controverse, l'instituteur aurait, paraît-il, prié le
curé de faire sortir un individu
légèrement pris de boisson qui ne disait rien, mais se trouvait assis
auprès de personnes en train de causer. Il y a eu des coups d'échangés
et des vêtements de déchirés. Les gendarmes d'Harcourt sont venus
faire une enquête. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin 1900 - A éclaircir. - Le sieur Pierre Nicolle, cultivateur à Esson, près Thury-Harcourt, a été victime d'un vol de 1 000 fr. Le sieur Nicolle soupçonne fortement une jeune personne à laquelle il avait promis de laisser son bien en échange de soins assidus.
Septembre
1900 -
Morts accidentelles. -
Le sieur Albert
Marie, marchand de légumes à Luc-sur-Mer, passait boulevard St-Pierre,
à Caen, vis-à-vis le marché couvert, conduisant son cheval par la
bride. Une carriole venant en sens inverse et, conduite à une vive allure
par le jeune Alexis Stillière, 17 ans, employé de commerce, le renversa
et les roues lui passèrent sur le corps, lui rompant la colonne vertébrale.
Transporté
à l’hôtel-Dieu,
le malheureux y est mort peu de temps après.
- Vendredi, à Esson, prés Thury-Harcourt, le sieur Victor Barassin,
demeurant à Condé, marié et père d'un enfant de 14 ans, revenant de
travailler à l'église est tombé d'un camion sur lequel il était monté
et s'est fendu le crâne. Il est mort peu après. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1925 -
Incendie de meules.
- Deux
meules
de paille
de blé,
séparées
par un
intervalle d'un
mètre,
situées
dans un
champ en
bordure
du chemin
vicinal
d'Esson
à Donnay
et appartenait
à M. Podvin,
cultivateur,
ont été
la proie
des flammes. Le
préjudice
causé dépasse
les 3.500
francs,
ces meules
n'ayant
été assurées
que jusqu'au
31 mars
dernier. De
l'enquête,
Il semble
résulter
que
l’incendie serait
dû à une imprudence
du jeune
D. Camille,
âgé 15 ans,
domestique
cher M.
Larue.
Ce Jeune
homme s'était
mis à
l'abri
entre les
deux meules,
avait fait
une cigarette
et avait
jeté son
tison d'Allumette
sur le
pailler.
Quelques
instants
après,
il rentrait
chez son
patron,
se couchait
au bout
d'un quart
d'heure
et à
peine couché
apprenait
que le
feu était
aux meules
de M.
Podvin ;
se rappelant
alors l'histoire
de sa cigarette,
il pensa
qu'il pourrait
bien être
l'auteur
involontaire
de l'incendie. En
raison
du jeune
age de
D…. orphelin
de père,
et dont
la mère
s'occupe
peu de
lui, M.
Podvin
a demandé
qu'aucune
poursuite
ne soit
exercée.
De bons
renseignements sont recueillis
sur ce
jeune homme.
Février 1926 - Une Battue. - Une battue a été organisée cette semaine par M. le Maire. Tous les chasseurs d'Esson et de Caumont. ainsi que quelques-uns d'Harcourt, y prenaient part. Deux renards et un blaireau ont été abattus, un troisième renard a été blessé. Le soir un repas, pendant lequel la plus franche gaieté a régné, a réuni les chasseurs et chacun s'est promis de faire mieux la prochaine fois.
La
jeune fille
prévint
son patron
qui prévint
les gendarmes
d'Harcourt.
Ceux-ci
possédant
un signalement
assez précis,
rejoignirent,
à Curcy,
une roulotte
de marchands
de peaux
de lapins. L'agresseur
fut reconnu
pour être
le nommé
Lainenn
Joseph-Eugène,
24 ans,
né à
Caen, domicilié
à Falaise,
lieu de
la Bruyère,
qui était
en compagnie
des frères
Jardin
Lainenn.
Il nia,
mis en
présence
de la
jeune fille,
il avoua.
Il a
été écroué
à la
prison
de Caen.
Août
1927 -
Triste bilan d'ouverture : un blessé.
- Dimanche, MM. Léon
Avice, 22 ans, Joseph Bottet, 17 ans, son beau-frère, et Pierre
Madeselaire, 29 ans, commerçant à Vire, chassaient ensemble près d'Esson,
canton de Thury-Harcourt. Brusquement,
un oiseau s'éleva devant eux, le jeune Bottet épaula mais, au même
instant, son beau-frère, qui se trouvait à sa droite, obliqua et s'avança
rapidement pour tirer également le gibier. Comme il arrivait à 3 mètres
de Bottet, celui -ci lâcha son coup, qui vint frapper M. Avice au sommet
du crâne, le blessant très grièvement. Transporté dans une clinique
caennaise, M. Avice y a été trépané. On espère le sauver. Cet
accident serait dû à l'inexpérience du jeune Bottet, qui chassait pour
la première fois.
Avril
1938 - De nouveaux bois flambent dans la région de
Falaisienne -
Un incendie, dû a l'imprudence
d'un fumeur, a éclaté à Esson, dans le bois de Beauvoir, appartenant
à M. Marie, de Thury-Harcourt. Plusieurs milliers de fagots ont été détruits. Les dégâts sont
élevés. D'autre
part, le feu s'est déclaré, à La Hoguette, au lieu dit «
Les Boulettes », dans un bois appartenant à M. Bellou, propriétaire à Falaise, et à Mme Vve Lescroart, de La
Hoguette. Des bruyères, des fougères et des bourrées ont été la proie des flammes. Les gendarmes
de Falaise se sont rendus sur les lieux et, en dépit d'un vent
violent, ont réussi à maîtriser le
Juillet
1938 -
L’ami
du ménage était parti avec la femme et le tandem.
- Une
double mésaventure est survenue au mineur Marie Robert, qui habite depuis
deux mois au lieu dit « La Neville », commune d'Esson. Le
dimanche 26 juin, Marie et son épouse firent au cours d'une promenade la
rencontre de l'ouvrier agricole Jean Bastard, 31 ans, originaire de
Falaise, qu'ils emmenèrent chez eux. Pendant
trois jours, Bastard fut l'hôte du ménage, passant le plus clair de son
temps à effectuer des promenades à tandem avec son hôtesse. Le
29 juin, en rentrant de son travail, M. Marie Robert trouva la maison
vide. Son tandem, payé 2 500 francs il y a quelques mois, sa femme et son
hôte étaient partis ensemble, pour une destination inconnue. Ne
pouvant se résigner à une perte aussi sensible (nous parlons du tandem)
M. Marie se plaignit aux gendarmes de Thury-Harcourt, qui recherchèrent
Bastard, relevèrent trace de son passage à Potigny, le retrouvèrent et
l'appréhendèrent. Bastard fut conduit à Falaise et présenté à M. le
Procureur qui le fit écrouer sous l'inculpation de complicité de vol
d'un tandem.
(Source : Le Moniteur du Calvados) Mai
1939 -
Las de souffrir. - Depuis
4 ans, M. Louis Leclair, 58 ans, ouvrier agricole, vivait seul dans une
maisonnette, en bois, sise en bordure du chemin de Thury-Harcourt à
Pont-d’Ouilly gracieusement mise à sa disposition par Mme Godillon, débitante. N'ayant
pas vu son locataire depuis le 8 mai, cette dame fit part de ses inquiétudes
à M. Denorme. Tous deux allèrent voir ce qui se passait dans la maison
de Leclair. Celui-ci
était à demi-allongé sur son lit, la partie supérieure du corps étant
suspendue par une corde dont l'extrémité était fixée à la cloison. Appelé
à son tour, M. Harel accourut et coupa la corde. A
coté du corps, était soigneusement plié un papier par lequel Leclair
annonçait à ses enfants que, souffrant trop, il se donnait la mort. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1940
- A
la mémoire d'an
brave.
- Hier
un service
solennel a
été célébré,
au milieu
d'une très
nombreuse
assistance, à
la mémoire
du maréchal
des logis
Marcel Dequaindry
décédé à
l'hôpital militaire
de Valenciennes,
le 16 février
dernier.
Juin 1943 - Les feux de genêts, - Ces temps derniers, il a été constaté par les Autorités Allemandes que la population civile omet, lorsqu'elle brûle des genêts épineux, d'éteindre le feu quand survient la nuit. Il en résulte un grave danger pour la sécurité de la population. Il est rappelé que les feux de genêts et de landes ne peuvent être allumés qu'au cours de la matinée et que, conformément au paragraphe 44 de l'ordonnance du Militaerbefehlschaber in Frankreich pour la protection des forces d'occupation du 18 décembre 1942, l'allumage de feu en plein air durant l'obscurité est passible de sanctions.
Août
1943 - Fait divers.
- Trois
garnements d'Esson, de 8 et 10 ans, ont brisé des vitraux de l'église de
Fresney-le-Puceux à coups de cailloux, causant pour 10.000 fr. de dégâts.
Leur coup fait, les petits malfaiteurs n'ont même pas respecté la plaque
des morts de la commune ni la statue de Ste Thérèse qu'ils ont souillés.
Une sévère correction s'impose.
Avril 1946 - Pauvre gosse….. - Sur la plainte de voisins, la gendarmerie enquête au sujet de mauvais traitements dont serait victime l’un des sept enfants des époux Raymond B……., demeurant à Esson. Le pauvre petit Marcel, âgé de 6 ans, resterait fréquemment dehors, à peine vêtu, et serait frappé par ses frères sous l’œil indifférent des parents. Ceux-ci protestent contre ces accusations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre
1947 -
Un trou dans la barrique. -
Armand Dequaindry, cantonnier à Esson, a été victime d’un vol
de 200 litres de pur jus commis par des inconnus qui ont fait sauter le
cadenas fermant la porte de sa cave. (Source :
Le Bonhomme Libre) |
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ESSON (Calvados) - L'Église |
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Esson - La Mairie et l'École |
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