Octobre
1868 -
Un phénomène. -
Un curieux phénomène s'est produit mercredi, vers minuit. Les
quelques personnes qui, à cette heure avancée, se donnaient le plaisir
de la promenade, ont aperçu dans l'espace un magnifique météore qui
apparaissant dans la direction de l'est est allé disparaître derrière
les hauteurs du bois de Rocques.
Sa
forme était celle d'un globe de transparence blanche, traînant à sa
suite une longue bande d'un rouge étincelant, illuminant le paysage comme
une vive lumière électrique.
La
marche peu rapide de ce bolide a permis à ceux qui l'ont aperçu
d'admirer son éclat.
Son
passage est signalé dans plusieurs villes. À Caen son passage n'a été
annoncé par aucun bruit, tandis qu'à Rouen, on a entendu une forte détonation.
Octobre
1868
- Une annonce. - On
annonce que les Conseils municipaux vont être convoqués en session
extraordinaire pour s'occuper des chemins vicinaux et voter une imposition
nécessaire à leur achèvement.
Juillet
1888 -
Le coup du cercueil. -
Un sieur B..., menuisier à Etouvy, canton de Bény-Bocage,
avait sa femme dangereusement malade. En homme prévoyant, il commanda à
ses ouvriers de fabriquer un cercueil, en disant : « N'employez que du
bois ordinaire et pas trop épais ! » On dit même que ce singulier mari
eut l'affreux courage d'essayer lui-même la bière qu'il destinait à son
épouse mourante. Peu de
jours après, la dame B... eut un mieux sensible dans son état de santé,
et son mari jugea prudent de cacher le cercueil dans la cave, en attendant
l'occasion de s'en servir. Elle n'a pas tardé.
La
fabrication du cercueil s'était effectuée sous les yeux du petit-fils de
la malade, le bambin n'eut rien de plus pressé, en embrassant sa grand'mère,
que de dire : « Dis donc, viens voir ta boîte, papa a dit que tu étais
cuite !!! » B..., interrogé par sa femme, nia avoir fait le cercueil,
mais le coup était porté et quelques jours après, la malheureuse
expirait et était ensevelie dans le cercueil fabriqué à l'avance.
Novembre
1888 -
Pas content. -
Le
père Anger, dit Pot-Anger, du canton de Vassy, marchand de bestiaux, qui
a cependant l'œil ouvert d'habitude et le bon, s'est laissé attraper à
la foire d'Etouvy. On lui a chipé, au fin fond de sa profonde, la somme
de 432 fr. Le père Pot-Anger ne décolère pas.
Novembre
1890 -
La morve. - Le
jour de la foire d'Ethnonyme, le vétérinaire-inspecteur constata qu'une
jument, appartenant au sieur Legrand, meunier à Beaumesnil, avait la
morve et lui fit quitter le champ de foire. Legrand protesta et consulta
un autre vétérinaire qui déclara que l'animal n'avait pas la morve. Le
préfet du Calvados, avisé, envoya M, Anne, chef du service sanitaire,
qui constata la morve et fit abattre la jument dont l'autopsie démontra
qu'elle avait bien la morve. On dit que cette affaire va avoir des suites
devant la police correctionnelle.
Mai
1893 -
La sécheresse. - Dimanche, dans
toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de
l’évêque de Bayeux,
prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai
1893 -
Noyé en se baignant. -
L'autre dimanche,
à Etouvy, deux jeunes gens qui devaient passer à la révision eurent la
fâcheuse idée, après dîner, de vouloir prendre un bain dans la Vire.
L'un d’eux se contenta d'un bain de pieds, mais l'autre, Juhel, ouvrier
chez le sieur Lebret, charpentier à Coulonces, commit l'imprudence de
vouloir se mettre à l'eau. A peine était-il dans la rivière qu'il fut
suffoqué et disparut. Aux cris de son camarade, on accourut, mais on ne
put retirer qu'un cadavre. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1898 -
Mort piétiné par un cheval.
- Le
sieur Decaen, cultivateur à Etouvy, près Bény-Bocage, enlevait les
broussailles provenant de l'élagage des haies, quand son cheval prit
peur. Le sieur Decaen, en voulant le retenir, fut piétiné et eut la
colonne vertébrale prisée. Il est mort peu après. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1900
-
Mort
en se baignant.
-
Malgré
que la température n'y engage guère, Victor Decaen, 19 ans, domestique
chez le sieur Turgis, cultivateur à Étouvy, près Bény-Bocage, a voulu
prendre un bain dans une mare, nouvellement creusée, mesurant plus de
deux mètres d'eau au milieu. Le jeune imprudent, entraîné sur la pente,
glissa et disparut. Quand on le retira, il avait cessé de vivre.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Les voleurs d’animaux.
- Deux vaches, valant 500 fr., ont été volées, la nuit, dans
un champ, au sieur Sosthène Debon, cultivateur à Landelles, canton, de
Saint-Sever.
—
On a arrêté, sur le marché
de Caen, un individu soupçonné d'avoir volé une vache amouillante qu'il
avait vendue pour 100 fr. de moins qu'elle ne valait. Cet individu est le
nommé
Louis
Marie, 28 ans, domestique, sans domicile fixe.
Il
avait volé la vache, estimée 400 fr., à Ste-Marie-aux-Anglais, près Mézidon,
dans un herbage appartenant au sieur Louis Pichard, propriétaire à
Vieux-Pont.
—
Une vache de 425 fr. a été volée au sieur Albert Lefranc,
cultivateur à Brouay, près Tilly-sur-Seulles.
—
On a aussi, volé une vache
de 180 fr. au sieur Edouard Jenvrin, boucher à Étouvy, près Bèny-Bocage.
—
Une jument de 500 fr. a
disparu, la nuit, d'un herbage appartenant au sieur Feuillet, à Glos, près
Lisieux. Les recherches faites pour retrouver la jument sont demeurées
infructueuses. Il est certain qu'elle à été volée. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Les voleurs de vaches.
- Le sieur Emile
Touyon, 22 ans, journalier a Courson, près St-Sever, recherché pour vol
de vaches appartenant au sieur Sosthène Debon, cultivateur à Landelles,
a été arrêté à Villedieu (Manche), et a été mis à la disposition
du parquet de Vire.
—
Sur les deux vaches volées aux sieurs Lemonnier et Duvet, habitant à
Neuville, près Vire, l'une a été vendue et livrée à la foire d'Etouvy,
avant le jour, l'autre a été retrouvée à l'hôtel de la Gare.
Les
auteurs de ces vols sont inconnus. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1924 -
Cycliste grièvement blessé par une voiture.
- Lundi,
vers 17
heures, Urbain
Marcel, couvreur
en Saint-Martin-Don,
descendait à
bicyclette la
côte d'Etouvy.
Vu l'encombrement
de la voie
(c'était le
jour de
la foire),
le cycliste
roulait à
une allure
modérée
quand, subitement,
une carriole
venant en
sens inverse
le heurta
et le traîna
sur une
longueur de
plusieurs mètres.
Immédiatement
les témoins
de cet
accident se
précipitèrent
au secours
de l'infortuné
jeune homme
qui avait
le pied
gauche affreusement
broyé.
Un
négociant de
Vire, M.
Mallet, mit
avec empressement
son automobile
à la disposition
du blessé
pour le
conduire à l'Hôtel-Dieu
de Vire
et vers
20 heures, M.
le docteur
Blachet
procédait à l'amputation
du pied.
Février
1940
- Un
grave incendie.
-
Mme
Pinard,
cultivatrice
à
Etouvy,
revenait
mercredi
de
conduire
son
mari
au
train
de
permissionnaires
qui
passé
en
gare de
Vire
à 0
h.
50.
En
passant
devant
la
ferme
du
village
du
Fresne,
exploitée
par
M.
Mousny
Armand,
située
en
bordure
du
chemin
rural
qui
part
du
bourg
d'Etouvy
pour
desservir
quelques
villages,
elle
aperçut
des
flammes
qui
sortaient
d'un
bâtiment
situé
à
70
mètres
de
la
maison
habitée
par
M.
Mousny.
Vite,
elle
réveilla
le
fermier
et
sa
famille;
des
voisins
accoururent,
mais
tous
les
efforts
pour
conjurer
le
sinistre
furent
vains.
Un
bâtiment
long
de
30
mètres
sur
8,
servant
d'étable,
écurie,
remise
et
grenier,
forma
bientôt
un
immense
brasier.
Le
feu
prit
une
si
rapide
extension
que
rien,
ou
à peu
près,
ne put
être
sauvé,
c'est
ainsi
que
périrent
2
poulains,
5
veaux,
9
vaches
et
que
furent
détruits
20.000
kilos
de
foin,
20.000
kilos
de
paille
de
blé
et,
sous le
hangar
qui
se
trouvait
adossé
à
l'un
des
pignons
du
bâtiment,
hangar
qui
fut,
lui
aussi,
anéanti,
des
machines
agricoles
furent
fortement
endommagées.
Les
causes
du
sinistre,
qui
fait
supporter
à
M.
Mousny
un
préjudice
d'environ
150.000
francs
ne
sont
pas
encore
nettement
établies,
en
tout
cas,
il
n'y
a
pas
eu
de
malveillance.
Février
1940 -
Trois incendies dans la même propriété.
- Mme Pinard,
cultivatrice à Étouvy, passant dans la nuit de jeudi à vendredi devant
la ferme du village de Fresnes, que l'exploitée par M. Armand Mousny,
aperçu des flammes qui sortaient d'un bâtiment situé à 70 mètres de
la maison d'habitation. Elle réveilla le fermier et sa famille, mais
malgré la rapidité des secours apportés par les voisins alertés, le
feu prit une grande extension. Un bâtiment long de 30 mètres sur 8 fut
entièrement détruit. 2 poulains, 5 veaux, 9 vaches ont péri. 20 000
kilos de foin, 2000 kilos de paille de blé ont été la proie des
flammes, et des machines agricoles ont été sérieusement endommagées.
Deux
nouveaux désastres ont atteint la famille Mousny. Samedi dernier le feu a
anéanti un immeuble servant de cave et de grange, situé à 40 mètres de
celui précédemment détruit. Dimanche, la maison d'habitation était à
son tour la proie des flammes. Une partie du mobilier a été sauvée à
grand peine.
A
la suite de l'enquête, M. le Juge d'instruction a délivré un mandat d'arret
contre la bonne de M. Mousny, la femme Lechevallier virginie, 50 ans, dont
les réponses aux questions qui lui ont été posées ont paru suspectes
et contradictoires.
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