UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
1 |
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GRANDCAMP - MAISY |
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Canton de Isigny-sur-mer |
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A
côté de renseignements sur les libéralité du
marquis de Rochefort, patron et seigneur du
lieu, des notes similaires : « Le 9
septembre 1732, la moitié au moins des maisons
de la rue de cette paroisse fut brûlée,
ensemble un enfant âgé de 2 ans et demi. Le vendredi 5 novembre 1734, peu de minutes auparavant quatre heures du matin arrivera un tremblement de terre assez considérable pour faire trembler les maisons est réveiller beaucoup de personnes qui dormaient en remuant leurs lits et les meubles de la maison pendant l'espace d'environ d'un « Ave Maria », ce tremblement s’est fait sentir assez loin dans des endroits plus, dans d’autres moins. (Source : Conseil Général du Calvados)
Janvier
1840 - Nouvelle local. - Le
nommé Marion, patron de la bisquine le «
Saint-Louis », de Grandcamp, accusé de délit
de pêche au chalut, a été condamné mardi
dernier, par le tribunal correctionnel de
Valognes, à 100 fr. d'amende et à la
confiscation de ses filets. (Source : Le
Phare de la Manche) Août
1840
-
Conseil d’arrondissement.
- Satisfait
du rapport qui lui a été présenté sur les
chemins de grande communication, déjà exécutés
ou en voie d'exécution, le conseil a éprouvé
le regret que les nouvelles lignes dont les
devis ont été dressés depuis la session de
1839, n'aient pu acquérir le degré
d'instruction qui permit d'en proposer le
classement. Par
ces motifs il a également été d'avis du
classement d'un autre chemin d'Arromanches à
Port-en-Bessin. Une
pensée d'avenir a vivement préoccupé le
conseil lorsqu'il s'est agi de se prononcer sur
sa direction. Il a parfaitement compris
que ce chemin formant le prolongement de celui
de Caen à Creully et de Creully à Arromanches,
devenait, d'une part, le lien qui rattachait
l'arrondissement de Bayeux à celui de Caen,
et d'autre part une partie importante de la
ligne de ceinture qui doit en temps de paix
offrir des débouchés aux produits agricoles et
commerciaux du littoral, et les moyens
d'approvisionner cette contrée des bois et
cidre qui lui manquent. Mais
que pour le cas de guerre maritime, il présenterait
des moyens de défense qui ne laisseraient isolée
aucune des parties de la côte attaquée,
puisqu'il serait facile, en le rattachant au
chemin de Vierville à Isigny par Grandcamp,
aujourd'hui en voie d'exécution, de réclamer
utilement de toutes parts des forces imposantes.
Certes,
de telles considérations seront à apprécier
par le conseil général, et tout porte à
croire qu'elles recevront un accueil favorable. Indépendamment
de ces deux chemins le conseil a recommandé,
pour ce qui concerne l'arrondissement, celui d'Évrecy
à Saint-Lô, qui passerait par Villers et par
Caumont.
Septembre
1840
-
Le
conseil général du Calvados.
-
Le conseil
reconnaît qu'il n'y a lieu à délibérer sur
la demande formée par M. Carité et par
plusieurs membres des conseils municipaux et
propriétaires des communes d'Asnières,
Criqueville, Maisy, etc... Cette
demande qui ne tendrait rien moins qu'à détourner
le chemin de Vierville à Isigny par Grandcamp,
de sa direction actuelle, paraît en effet dénuée
de toute instruction : 1°
la commune d'Asnières qui, d'intéressée
deviendrait traversée, n'a point été consultée
sur le changement. 2°
les conseils municipaux qui ont affecté des
fonds à la ligne actuelle n'ont point été
consultés sur l'affectation nouvelle qui serait
donnée à leur contribution. 3°
il n'existe à l'appui de la demande des pétitionnaires,
ni plans, ni devis. 4°
enfin, M. le préfet n'a fait aucune proposition
à cet égard. Le conseil, vu la proposition de M. le préfet et l'accomplissement par les communes traversées et intéressées, des conditions exigées en pareil cas, classe de grande communication, le prolongement de la ligne de Caumont à Balleroy, par Castillon, jusqu'à la route royale de Caen à Granville. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin
1841
-
Nouvelles locales.
- M. le directeur général des douanes vient, par une décision
approuvée de M. le ministre des finances, et
sur la demande des habitants du voisinage, de rétablir
le bureau de Grandcamp, supprimé en 1834. Grâce
a cette mesure, toute la contrée pourra
recevoir directement du Havre les objets de
consommation qu'elle était obligée d'aller
chercher à grands frais à Isigny. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Novembre 1841 - Naufrages. - Le navire aperçu en détresse la semaine dernière, près des îles Saint-Marcouf, est la goélette la « Gazelle », d'Honfleur, capitaine Maresquier, elle a fait côte à Grandcamp ( Calvados). L'équipage, composé de six hommes, est sauvé. Ce
navire allait à Saint-Ubes sur lest, il était
parti du Havre le 22 et avait relâche le 25 à
Saint-Vaast. Il est échoué à environ 40 mètres
au-dessous du plein de la mer. Il paraît qu'il
était
Août 1842 - Nouvelles locales. - Le mot varech ou wrack, dans notre pays, ne désigne pas et n'a jamais désigné une plante unique de la famille des algues : il signifie une plante, une herbe quelconque que la mer jette sur ses bords, et jadis, par extension, tous les débris qui échouaient sur les côtes. — Il était synonyme d'épave.— De là les expressions tomber en wrack, jeter en wrack, encore fort usitées aujourd'hui. C'est à tort que M. Pilet a dit que le varech avait autre fois sa législation, mais que les lois qui régissent la matière sont tombées en désuétude. Trois ou quatre condamnations ont frappé, cette année même, en 1842, dans l'arrondissement de Caen, des individus qui y avaient contrevenu. Le droit de recueillir le varech appartient au premier occupant, le droit de récolter les algues qui croissent sur les roches et que sans doute, par analogie, on appelle aussi varech, appartient généralement aux communes sur le territoire desquelles il a poussé. Au moyen-âge il constituait un droit féodal. Nous voyons, en effet, par une charte du XIIe siècle, conservée aux archives de la préfecture du Calvados, que Richard-Cœur-de-Lion donne aux moines de St-Etienne de Caen le port de Dives, avec un chantier pour la construction des navires auquel il ajouta le droit de wrack. L'abbesse de Sainte-Trinité de Caen jouissait aussi de ce droit dans diverses paroisses du Cotentin, notamment dans celles de Saint-Vast, de Quettehou et de Morsalines. Beaucoup d'autres seigneurs possédaient de semblables privilèges, mais il est probable que les uns et les autres de ces privilèges étaient plus ou moins restreints et que les cultivateurs riverains en étaient quittes pour abandonner aux suzerains les épaves proprement dites. En tout cas, si ces dîmes existèrent jamais, on ne les payait plus, bien avant le XVIIe siècle, car la Coutume de Normandie n'appelle droit de varech que le droit de s'emparer des choses jetées par la mer à terre. L'ordonnance de la marine de 1681 organisa par son titre X du livre 4e, la coupe du varech dans les paroisses situées sur les côtes. Les habitants des paroisses devaient s'assembler le premier dimanche du mois de janvier de chaque année, pour régler les jours auxquels devait commencer et finir la coupe des herbes marines croissant en mer à l'endroit de leur territoire. Les
habitants des communes d'Hermanville, Lion et
ses hameaux, Luc, Langrune et ses hameaux, Bernières,
Courseulles, Arromanches, Tracy, Manvieux ,
Fontenailles, Longues, Marigny, Commes et ses
hameaux, Port-en-Bessin, Huppain, Villers,
Ste-Honorine-des-Pertes, Colleville et
St-Laurent, pourront faire ladite coupe pendant
trente jours, qui seront - Les conseils municipaux desdites communes, s'assembleront le 11 ventôse prochain, sur la convocation des maires, pour faire ledit choix, auquel il sera procédé les années suivantes, à la session fixée au i5 pluviôse par les lois du 28 pluviôse an VIII. - La coupe ou récolte desdites herbes sera faite à la main, avec un couteau ou faucille. Il est défendu de la faire d'une autre manière, et d'arracher lesdites herbes avec la main ou avec des râteaux et autres instruments qui puissent les déraciner, la peine de trois cents livres d'amende pour la première fois, et de peine corporelle en cas de récidive. - Ceux qui ne seront point habitants des communes dénommées en l'art. II, ne pourront y faire la coupe desdites herbes de Mer, pour quelque cause et sous quelque prétexte que ce puisse être, à peine de trois cents livres d'amende pour la première fois, et de peine corporelle en en cas de récidive. - Il est également permis à toutes personnes de prendre indifféremment, en tous temps et en tous lieux, lesdites herbes détachées des rochers par l'agitation de la mer et jetées à la côte par le flot, et de les transporter où bon leur semblera, soit pour être employées à l'engrais des terres ou à faire de la soude. Il est défendu de les y troubler ni inquiéter, quand bien même ceux qui enlèveraient ces herbes les auraient prises sur d'autres territoires que le leur, à peine contre les contrevenants , de cinquante livres d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre 1847 - Nouvelles maritimes. - Aux termes de l'article 7, du règlement général des pêcherie conclu le 23 juin 1843 outre la France et l'Angleterre et rendu exécutoire le 27 juin 1846, le ministère de la marine devait faire connaître les lettres indicatives des quartiers auxquels les bateaux de pêche appartiennent. Une dépêche ministérielle du 19 août 1847 insérée aux « Annales Maritimes et Coloniales », contient le tableau de ces lettres pour tous les quartiers des côtes de France. Les bateaux de pêche du quartier de Grancamp devront porter désormais les lettres CN, (Caen) et à côté le numéro affecté à chaque bateau, suivant un ordre qui comprendra tous ceux du quartier. De ce moment doivent être supprimés les lettres et numéros qui étaient particuliers à chaque syndical ou petit port.
Les lettres et numéros doivent être placés de chaque côté de l'avant du bateau, sur l'arrière et dans la grande voile, ils doivent être portés sur les bouées, barils et flottes principales de chaque filet, Les
bateaux chalutiers français doivent avoir en tête
du mât un guidon bleu de 20 centimètres au
moins du hauteur ( ou guindant ) et 60 centimètres
de longueur ( ou battant ). (source :
Journal de Honfleur)
Novembre 1847 - Nouvelles locales. - Il arrive que, dans quelque petit port, des barques, de simples canots se permettent d'arborer à leur mat la flamme nationale et de déployer à poupe le pavillon national, ce qui est défendu par les ordonnances, notamment celle de 1827. Aucune embarcation de commerce que ce soit ne peut déferler le pavillon à poupe. De même aucun bâtiment de commerce ne peut porter la flamme nationale, même quand on y placerait quelque signe que ce fût, ou quand on la ferait d’une longueur différente à cette réglementaire. Il n'y a d'exception que pour les pataches de la douane qui peuvent porter la flamme nationale, mais auxquelles il est interdit de déferler le pavillon à l’arrière. (source : Journal de Honfleur)
Décembre 1847 - Nouvelles maritimes. - Nous avons fait connaître dans notre n° du 19 juillet 1846 le règlement convenu entre la France et l'Angleterre et sanctionné pour nous par une loi.
Le commandant de la corvette française « Surveillante » qui a été au secours des pêcheurs, a plaidé leur cause avec beaucoup d'énergie, mais en vain. Les pêcheurs n'ont été relâchés qu'aptes avoir payé. Nos
voisins de la Manche surveillent avec soin leurs
côtes, comme on le voit. De notre part, si nos
pêcheurs doivent se conformer à ce qui leur
est prescrit, nos bâtiments gardes-pêche ont
aussi à surveiller leurs intérêts. C'est à
la mer et non en restant dans les ports comme.
il arrive trop souvent qu'ils rempliront ce
devoir. Malheureusement, l'abondance du poisson
sur la côte anglaise où depuis plus de 25 ans
il continue à se porter, son éloignement
incessant de la côte de France sont un motif
pour nos pêcheurs de regretter que le règlement
en question leur ait fait la loi si dure. Mais
tant qu'il subsistera, il faut s'y conformer,
c'est une nécessité a laquelle on ne peut se
soustraire. (source : Journal de Honfleur)
10,000
fr. aux travaux de défense de la pointe de
Cabourg, 2 000 fr. à employer aux travaux
extraordinaires pour le chemin du Mauvais-Pas,
intercepté par l’éboulement d'une falaise
vis à vis le port de Dives ; 15 000 fr. pour
les travaux de défense nécessaires au port de
Grandcamp : 1 000 fr. pour aider la commune de
Longues à rétablir un chemin d'accès à la
mer, détruit par l’éboulement des falaises. Considérant
que l'utilité et l'urgence de ces travaux ne
peuvent être contestées, et que l'État a déjà
contribué dans toutes ces dépenses, moins la
pointe de Cabourg. Considérant que tout fait espérer que le vote, par le Conseil général, d'une allocation applicable aux travaux de la pointe de Cabourg, déterminera le gouvernement à faire la plus forte partie des dépenses nécessaires, surtout, dans l'intérêt général du pays.
1865
- Pour
travaux
provisoires.
-
Vu
le
rapport
de
M.
le
Préfet,
duquel il
résulte
que
des travaux
dont la dépense s'élèverait à
1,000 fr.,
sont
indispensables pour
protéger les ouvrages
faits
au
port de
Grandcamp, pour
le
défendre contre les
inondations
de la mer.
Autorise
dès
maintenant
l'exécution desdits travaux
jusqu'à
concurrence
de
1,000 fr., qui
seront
remboursables
au
moyen de pareille
somme à
porter
au budget de 1867
Février
1866
- La
tempête. -
Hier, une violente tempête de sud-ouest
a régné sur nos côtes. La
barque de pêche le « Saint-Louis »
armée à Isigny, sous le n° 187, se rendait de
Grandcamp sur les côtes d'Angleterre où se
fait d'habitude la pêche d'hiver, lorsqu'elle
reçut un violent coup de mer. Il
était alors trois heures de l'après-midi, et
la barque se trouvait à dix lieues environ au
nord de Cherbourg. Trois hommes ont été jetés
à la mer. Ce sont les sieurs : Vimard
François, patron ; Marion Alexandre et Leléger
Pierre-Louis, matelots. Tous les trois étaient
mariés, deux d'entre eux laissent des enfants
en bas âge. Ce
terrible malheur a jeté une grande
consternation à Grandcamp où les habitants
forment en quelque sorte une seule et même
famille.
1866
-
Port Maritime.
-
A Grandcamp, les cales de pierres sèches
comprises dans des encadrements en bois, et dans
un épi brise lames en charpente sont en assez
bon état, mais
Juin
1866
-
Les régates du Calvados. - L'Empereur
a daigné accorder une médaille d'or à
l'effigie de Sa Majesté, et une d'argent à
celle du Prince Impérial, pour être décernées
en prix à la suite des régates qui auront lieu
à Grandcamp dans le courant du mois d'août
prochain.
Octobre
1866
-
Découvert d'un cadavre.
-
Le 18 octobre, dans l'après-midi, le
cadavre d'un homme paraissant âgé de 35 à 40
ans, a été recueilli en mer par l'équipage de
la
barque de pêche, du port de Grandcamp,
canton d'Isigny, « Marie-Delphine »,
patron Lepetit. Le corps a été inhumé le
lendemain. D'après
les constatations faites, la mort doit être le
résultat d'un accident, attendu que le corps ne
portait aucune trace de violence.
Novembre
1866
-
Les amateurs d'huîtres.
-
Tous les jours, Paris dévore 7000
paniers d'huîtres. Chaque panier en contenant
12 douzaines, c'est 72 000 douzaines ou 764 000
huîtres que Paris absorbent journellement pour
s'ouvrir l'appétit. C'est énorme ! Les
huîtres des côtes de Normandie alimentent
cette prodigieuse consommation. Cependant les
huîtres des côtes de Bretagne commencent à se
joindre à celles qui proviennent du littoral
normand. Celles de Normandie ne se vendent que
90 c. la douzaine, au lieu de 1 fr. 20 et de 1
fr. 10 que se vendent, dans les restaurants, des
huîtres de la Manche et de la mer du Nord.
Décembre
1866
-
Une confession.
-
C'était à Grandcamp, un marin, qui
avait fait un voeu en mer, était au
confessionnal, et avouait ses fautes à son
directeur de conscience... Arrivée à un gros
péché.... Combien
de fois ? demanda le prêtre. Oh
! j'n'savons pas... Quinze fois ?... Vingt
fois ? Hissez
co ! Trente
fois ? Hissez
co ! Hissez
co ! Cinquante
fois ? Hissez
terjours ! Cent
fois ? Amarrez-là
!....
Mars
1867
-
Une découverte.
-
M. le vice amiral, préfet maritime à
Cherbourg, vient déformer M. le chef du service
de la marine au Havre, qu'un nouveau banc d'huîtres
a été découvert dans la mer commune. Ce
gisement, qui paraît assez riche et dont les
produits ont été trouvés de belle qualité,
est situé dans l'est un quart nord-est des îles
Saint-Marcouf, par 17 brasses 1/2 à 20 brasses
d'eau, et à 4 lieux 1/2 environ de
Port-en-Bessin, dans le nord-ouest un quart-nord
du compas. Ses amers nord et sud sont la tour de
Maisy, un peu à l'aval de la tache rouge de la
pointe de la Percée.
Mars
1867
-
Les naufrages.
-
Il résulte des publications de
l'administration du Bureau Véritas de Paris,
que le nombre des navires perdus totalement,
pendant le mois de février dernier, s'est
élevé à 224 ; de ce nombre, on compte 102 navires anglais, 43
américains, 21 français, 11 italiens, 9
danois, 7 prussiens, 5 hollandais, et 26 de
différents pavillons.
Juin
1867
-
Réparation des édifices religieux. -
Voici la liste des communes du Calvados
auxquelles M. le ministre des cultes vient
d'accorder des secours, pour aider aux réparations
de leurs édifices religieux : 300 fr.à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ; 300 fr. à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à Saint-Pierre-Azif ; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr. Orbois ; 500 fr. à Moulines ; 800 fr. à Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La Lande-sur-Drôme ; 300 fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à Grandcamp ; 1000 fr. à Croissanville ;400 fr. à Cairon ; 500 fr. à Bures ; 400 fr. à Beuvron ; 300 fr. à Bény-Bocage ; 500 fr. à Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200 fr. à Saint-Vaast ;500 fr. à Ver ; 4000 fr. à Saint-Pair et Saint-Laurent-du-Mont ; 5000 fr. à Touques.
Mars
1868
-
Les naufrages.
-
Le Bureau Veritas a publié la liste des
navires qui ont fait naufrage du 1er au 31
janvier 1868.
Parmi
ces 264 navires perdus ou supposés perdus, il y
a 141 navires anglais, 35 français, 24
américains, 12 prussiens, 8 hollandais, 7
norvégiens, 5 danois, 4 italiens, 3
autrichiens, 2 espagnols, 2 mecklembourgeois, 2
suédois, 1 grec, 1 lubeckois, 1 mexicain, 1
oldembourgeois, 1 péruvien, 1 portugais et 12
navires de nationalité inconnue. 244
de ces bâtiments sont à voiles et 10 à
vapeur. Parmi les navires dont la perte est
certaine, nous avons à citer particulièrement
: le brick anglais « Elizabeth »,
capitaine Clarke, perdu près de Trouville, en
allant de Newcastle à Marseille. Le
brick-goëlette anglais de 96 tonneaux « Elizabeth-Ann »,
échoué près de Trouville en faisant le
cabotage. Le
brick-goëlette anglais de 193 tonneaux « Onward »,
capitaine Williams, échoué près de Llanelly,
en allant de Llanelly à Honfleur.
Avril
1868
-
Un meurtre.
-
Dans la soirée du 26 de ce mois, un
meurtre a été commis sur un enfant âgé d'un
an, nommé Lecoq, au moment où il était dans
son lit chez ses parents, à Grandcamp,
arrondissement de Bayeux. D'après
les renseignements recueillis, il paraît
certain que cette mort est attribuée au jeune
Cogny Augustin, âgés de 10 ans, son voisin,
qui s'est servi d'un parement de fagot pour
tuer
sa victime. On
ne connaît pas encore les causes qui ont
déterminé le jeune Cogny à une pareille
action.
Août
1868
-
Les régates. -
Les régates de Grandcamp ont eu lieu dimanche, sous la
présidence de M.Donesnel, député, en
présence d'une affluence considérable de
spectateurs
venus de tous les points de la
contrée et de plusieurs fonctionnaires de
l'arrondissement. À
midi, un vent favorable et l'etat calme de la
mer ont favorisé cette lutte nautique, à
laquelle ont pris part les grandes et les
petites barques du port, en assez grand nombre
pour rendre les courses intéressantes. La liste
des récompenses ne nous est pas parvenue. Cette
fête s'est terminée par un banquet et par des
réjouissances publiques.
Après
Grandcamp, Ouistreham, et Villers-sur-Mer,
Saint-Aubin et Arromanches ont arboré dimanche
dernier, le pavillon des réjouissances
publiques. De
leur côté, Lion, Luc et Langrune nous
préparent des merveilles pour le mois de
septembre. La
fête de Saint-Aubin a parfaitement réussi,
elle avait attiré de 5 à 6000 personnes. à un
moment de la journée, on a compté sur la
route, à la suite des une des autres, 15
voitures particulières.
Septembre
1868 - Un
beau poisson. - Il
a été vendu, vendredi, à la poissonnerie de
Caen, un esturgeon, dit poisson royal, mesurant
1 mètre 40 de longueur et ayant 60 centimètres
de circonférence. Ce poisson qui a été
pêché sur les côtes de Grandcamp, a été
adjugé au sieur Perriné, moyennant la somme de
6 fr. 75.
Mars
1869
-
Les sinistres maritimes.
-
Le Bureau Veritas vient de publier un
relevé des sinistres maritimes survenu pendant
le courant de l'année 1867, qui se résume
ainsi : Navire
à voiles perdus totalement. : 3 711 Navires
à vapeur perdus totalement : 131 Navire
à voiles supposés perdus corps et bien : 189 Idem
à vapeur : 14 Pertes
totales pendant l'année 1867 : 3 045. En
1866, les pertes n'avaient été que de 2 937.
Avril
1869
- La
défense du littoral. - Sur
la demande de M. le préfet du Calvados, et par
décision du 28 avril, M. le ministre et travaux
publics a bien voulu allouer un crédit de 5 000
francs, égale au versement effectué par le
département pour les travaux de défense du
littoral de Grandcamps.
Septembre
1869
-
Fait
divers.
-
Les
pilotes et les pêcheurs signalent depuis
quelques jours la présence dans la Manche d'une
énorme baleine, dont la dimension serait de 30
mètres environ. Le gigantesque poisson a été
vu entre le feu de Barfleur et le feu de Ver. Il
ne serait pas impossible qu'on apprît qu'il a
été trouvé échoué sur quelque plage, car la
Août
1871
- Les
impôts
- Seigneur
! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde
? On met des impôts sur tout. Sur
les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le
boire et sur le manger. Mais
ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un
député de la droite, qui en aura sans doute
mangé comme .. un satisfait, vient de proposer
qu'on mette un impôt sur la
teurgoule. La
teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela,
vont se demander les petites maîtresses et les
muscadins. Mes
petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est
la terrinée, que les gens comme il faut de la
campagne appellent de la teurgoule….,..
Et
cela, parce que les jours de fête, ces nobles
goulifards se fourrent de telles cuillerées de
ce mets délectable, que la.... bouche leur en
teurd ! Septembre
1871
- Fait
divers.
- La
violente tempête qui a sévi sur nos côtes ces
jours derniers, a occasionné de nombreux
sinistrés en mer. Au Havre les dégâts sont
considérables. Septembre
1871
- Fait
divers.
- On
signale, cette année, une abondance fabuleuse
de harengs. Déjà les arrivages en sont considérables.
Toutes nos côtes de la Manche sont en
mouvement, et les pêcheurs se mettent en
campagne avec la certitude d'une belle saison.
Il faut se rappeler à ce propos que l'abondance
de ce poisson est une vraie richesse pour toute
notre population maritime. Par contre, les bancs
d'huîtres sont peu fournis cette année.
Janvier
1872
- Fait
divers. -
Depuis longtemps on n'avait vu, sur
nos côtes, le poisson aussi rare, par suite du
mauvais temps continuel que nous avons éprouvé
pendant près de six semaines. Cet état de
choses rend, on le comprend, la vie difficile
dans les localités riveraines de la mer.
Juin 1874 - Sauvetage. - Le 8 juin, l'équipage du bateau de pêche « Saint Nicolas », de Grandcamp, a opéré un singulier sauvetage. Se trouvant, le matin à la hauteur des dunes de Maisy, les quatre hommes qui montaient le bateau, aperçurent venir à eux un taureau furieux, qui probablement voulait les prendre à l'abordage. Puis ils virent arriver l'un des fonctionnaires municipaux de la commune de Maisy, accompagné de ses gens, qui poursuivaient l'animal, et tout ce monde, en voyant le taureau prendre le large, et craignant qu'il ne se noyât, de crier bien fort aux marins : « Sauvez-le !!! sauvez le !!!.. » Ces braves marins, n'écoulant que leur courage, laissent là leurs filets et s'aventurent à la suite de ce nouveau quadrupède aquatique. Ce n'était pas chose facile que de l'arrêter, il ne leur fallut rien moins que deux heures de course à la rame pour le rattraper dans les balises d'Isigny. Un d’eux dut même se jeter à l'eau jusqu'au cou, pour le prendre et le ramener à terre, et exposa ainsi sa vie. L'animal et son maître ont paru peu touchés de cet acte de dévouement, car pendant que l'un menaçait ses quatre sauveurs de ses cornes, l'autre leur remettait généreusement.... 5 francs. |
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GRANDCAMP-les-BAINS (Calvados) |
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GRANDCAMP-LES-BAINS - L'arrivée des Barques de Pêche - L. D. |
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