Mars
1867 -
Le printemps en avance. -
La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les
abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et les
guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de
l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte
abondante.
L'herbe
pousse...... Les gros bœufs reparaissent...... Les dindes s'en vont avec
les gras jours.
Mai
1867 -
Le printemps. -
Hosanna!!!... Ou
en d'autres termes, pour ceux de mes lecteurs qui ne comprennent pas le
patois ! Quelle
chance !!!...
Le
joli mois de mai vient enfin de prendre dans un des douze compartiments du
zodiaque, la place qui lui est assignée depuis un temps immémorial.
Il
a même fait son entrée parmi nous, escorté de 24 degrés de chaleur.
Pour
un printemps avancé, celui-là peut se flatter de l'être... il tient
sans doute à marcher sur les brisées de son siècle.
De
cette température franchement exceptionnelle, il a surgi des phénomènes
sont nombre.
La
végétation a pris à Caen une activité tellement subite, tellement irrésistible,
qu'un épicier de la rue Saint-Pierre a eu le pied traversé par la
soudaine irruption d'une asperge, au moment où notre homme bourrait
tranquillement sa pipe dans le jardin qu'il possède dans les
Champs-Saint-Michel. Je sais qu'au première abord, se fait vous paraîtra
invraisemblable, mais au second.....
Mai
1867 -
Un incendie. - le
19 de ce mois, un incendie s'est déclaré dans un corps de bâtiment à
usage de grange, d'écurie et de charretterie, situé en la commune de la
Graverie, appartenant à Mme Veuve Morel, propriétaire, et exploité par
le sieur Catel Victor, son fermier.
Les
pertes, pour la propriétaire et le fermier sont couvertes par des
assurances. On suppose que le feu a été communiqué au bâtiment par une
voiture de chaux placée sous la charretterie.
Janvier
1868 -
Nécrologie.
- Mercredi,
8 janvier, ont eu lieu dans l'église Sainte-Clotilde, les obsèques de M.
Des Rotours, député de la 3e circonscription du département
du Nord.
M.
Des Rotours était né au château de la Graverie, arrondissement de Vire,
d'une ancienne et illustre famille de Normandie, dont les armes figurent
dans l'une des salles des croisades à Versailles.
Octobre
1877
-
Mort de froid. -
Dimanche dernier, vers 8 heures du
matin, sur un chemin rural, territoire de la commune de la Graverie, un
individu inconnu, paraissant âgé de 50 à 53 ans, y a été trouvé sans
vie. Ce malheureux, la veille, avait été vu mendiant du pain dans les
villages voisins. il résulte des constatations médico-légales que la
mort de cet homme était le résultat d'une congestion cérébrale déterminée
par le froid.
Mai
1882
- Mort subite.
- Vendredi, à
Vire, dans l'après-midi, M. Leconte, maire à la Graverie, âgé de 72
ans, est tombé frappé d'une attaque de paralysie au moment où il
entrait au café-restaurant de la veuve Degournay. Il en est mort.
Octobre
1890 -
Accident de chasse. -
Le sieur Aumont, 30 ans, sacristain à Burcy, était allé chasser
à la Graverie et y avait soupé. A une heure avancée de la soirée, il
regagnait son domicile à travers champs, lorsqu'en sautant du haut d'une
masse de fossé dans le chemin vicinal, presque en face de sa maison, il
tomba sur des troncs d'arbres couchés dans la rigole. Malheureusement,
dans sa chute, son fusil qui était chargé partit et le frappa à la
hanche. Le sieur Aumont est mort deux jours après l'accident.
Octobre
1892 -
Disparition. -
Une dame X…...., femme
d'un commerçant important de la Graverie , arrondissement de Vire, ayant
une fille déjà âgée de 14 ans, est partie pour Jersey en compagnie
d'un individu de la même
commune, le sieur L…….., également marié. Les complices ont emporté
avec eux une somme d'environ 8 000 francs, appartenant au sieur L…….. .
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1893 -
Incendie. -
A la Graverie, un
incendie de cause inconnue a détruit un corps de bâtiment appartenant
aux sieurs Victor Raquidel et Jean-Jacques Desmortreux, propriétaires.
Pertes, 6 300 fr.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1894 - Morts
accidentelles. - La
demoiselle Célestine Fleuriot, 19 ans, servante chez M. Lebreton,
cafetier à Bavent, étant allée laver du linge au lavoir communal, est tombée
accidentellement à l'eau et s'est noyée. On suppose qu'en se penchant en
avant pour laver, elle aura perdu l'équilibre et sera tombée au fond du
lavoir où elle s'est envasée.
—
M. Leconte, boulanger au bourg de la Graverie, allant porter du
pain à Beaumesnil, arrondissement de Vire, est tombé on ne sait com ment,
de sa voiture, mais si malheureusement que la tète a été fendue et que
la mort a été presque instantanée. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1894 - C’était écrit !
-
M.
Emmanuel Maupas, cultivateur à la Graverie, arrondissement de
Vire, sortit avec une lanterne pour aller conduire son cheval à
l'abreuvoir. Quelque temps après, sa femme, ne le voyant pas rentrer, se
rendit à l'écurie où elle ne trouva ni son mari, ni le cheval.
La
nuit se passa en recherches vaines, ce n'est que le lendemain matin que le
cadavre fut découvert. L'infortuné était tombé sur le chemin la face
contre terre, à quelques mètres de sa lanterne. La mort ne peut être
attribuée qu'à une congestion cérébrale ou à des blessures occasionnées
par la chute. Le cheval aura sans doute pris peur, car la longe était
brisée et le pauvre Maupas sera tombé en voulant le rejoindre. Il était
destiné à trouver accidentellement la mort, car, l'année dernière, il
était tombé d'un arbre et avait failli se tuer. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1894 - Ce qu’il en coûte
de vouloir connaître certains dessous.
- M.
Dorenlot père est un ancien greffier de la justice de paix de Bény-Bocage,
s'occupant beaucoup d'affaires, d'où il tire un très beau revenu. Il a cédé
son greffe à son fils. Tout allait bien lorsqu'il fit la connaissance
d'une femme Gervais, qui n'a jamais eu, sans doute, rien de caché pour
les galantins du pays, puisqu'ils la désignent sous le nom subjectif de
Belle-en-Cuisse. Dorenlot père, voulant en tâter, invita la dame
Belle-en-Cuisse à venir habiter, avec son mari, une maison qu'il possède
à la Graverie et dans laquelle il se réserva, pour ses besoins
personnels, une chambre confortablement meublée.
Ce
ménage à trois alla assez bien au début. Dorenlot et la femme Gervais
allaient même faire aux alentours des petits voyages d'agrément,
laissant le mari à la maison. Puis il y eut brouille. Dorenlot voulut
expulser les Gervais, ils résistèrent. Dorenlot et son fils se rendirent
chez les Gervais, il y eut bousculade et la Belle-en-Cuisse fut légèrement
ecchymosée. Il s'ensuivit une double plainte : pour coups et blessures de
la part de la dame Gervais, et d'autre par Dorenlot père accusèrent la
dame Gervais de lui avoir dérobé un tas de choses.
Le
tribunal de Vire, qui paraît avoir un faible pour les Belle-en-Cuisse
acquitta la femme Gervais, et condamna Dorenlot père à 50 fr. d'amende ;
le fils à un mois de prison et 50 fr. d'amende,
avec loi Bérenger.
Les
Dorenlot ont porté appel. La cour, estimant sans doute que la femme
Gervais n'avait fait que se payer des services rendus à Dorenlot, l'a
acquittée du chef de vol. Quant aux Dorenlot, défendus par Me Laguerre, de
boulangiste mémoire, ils ont été, le père, acquitté, le fils, condamné
à 25 fr. d'amende avec loi Bérenger. Qu'est-ce qui fait un nez
aujourd’hui, ce sont les admirateurs et les souteneurs de
Belle-en-Cuisse, parmi lesquels, au dire de Me Laguerre, on compte jusqu'à
des huissiers. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1895 -
Abandon d’enfant. - Il y a six mois environ, la femme Guillard, de la
Graverie, avait déposé à la porte de la mairie ses deux petits enfants
en disant qu'elle était en instance de divorce avec son mari, et que
celui-ci ne lui venait pas en aide pour les élever. Le maire dut les
mettre entre les mains d'une femme pour les soigner aux frais de la
commune. Depuis, la femme Guillard a eu un troisième enfant, âgé
aujourd'hui de trois mois, elle vient de confier aussi celui-là à M. le
maire, qui en ayant assez a porté cette fois plainte à la gendarmerie. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1895 - Neige et froid.
-
L'hiver que nous traversons
menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il
est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue.
Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction
des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux
dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la
circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours
aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront
plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives »
est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été
dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent.
Cette situation
est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1895 - Broyée par un
train. -
Entre
les stations de Bény-Bocage et la Graverie, un train de marchandises a
renversé une femme qui voulait traverser la voie. Le tamponnement avec la
machine lui enleva la partie supérieure du crâne et envoya le corps,
rouler inanimé dans la rigole. Des observations fréquentes avaient été
faites à cette femme qui, riveraine du chemin de fer, traversait fréquemment
la voie au moyen d'un passage particulier établi pour faciliter
l'exploitation de sa propriété. Mais, à l'endroit où elle a trouvé la
mort, la voie décrit une courbe accentuée et il est impossible
d'apercevoir le train venant de Bény à plus de 100 mètres. La
malheureuse, présumant trop de ses forces et habituée au danger,
a été victime de son imprudence. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1895 - Habitants des
champs, ouvrez l’œil. -
Dernièrement, un individu, paraissant âgé d’une
trentaine d'années, amputé du bras gauche et accompagné d'une femme
plus jeune que lui, allait de maison en maison dans le bourg de la
Graverie, offrant des billets, à l'effet de mettre en loterie un réveille-matin.
Par
son beau langage, il réussit à placer une certaine quantité de ces
billets au prix de 50 centimes, mais le tirage de la loterie n'a pas eu
lieu et le propriétaire et son réveille-matin ont disparu. Il parait que
le même individu a joué ce tour-là dans plusieurs communes de
arrondissement de Vire. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1897 -
Brebis
étranglées. –
Des
chiens
de chasseurs, suppose-t-on, ont étranglé, dans un champ, trois brebis de
150 fr., au sieur Eugène Désert, cultivateur à la Graverie, près Vire.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars 1899
- Vengeance ou
stupidité. -
Des malfaiteurs inconnus ont mutilé, la nuit, environ 130 greffes
de pommiers et 8 pommiers au sieur Aimé Maloisel, cultivateur à la
Graverie, canton de Bèny-Bocage. Préjudice, 100 francs. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1899 -
Les débits de boissons.
-
Une loi est
proposée au Sénat pour que les débits de boissons à consommer sur
place soient réduits à un par 300 habitants. En ce moment, il y a en
France un débit par 85 habitants. L'écart est grand.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1899 -
Incendie d'une minoterie.
- La
minoterie de la Graverie, près Vire, appartenant à la dame Jouenne et
exploitée par le sieur Bérard, a été brûlée dans la nuit du dimanche
au lundi de Pâques. Le feu a pris naissance sous les combles au deuxième
étage, où se trouvaient les marchandises. La servante du sieur Bérard
était couchée avec les enfants de ce dernier dans deux chambres contiguës
au moulin, les enfants n'ont pu être sauvés qu'en les descendant par une
échelle appuyée au mur.
Les
pertes sont considérables. Le sieur Bérard évalue ses marchandises détruites
à 12 000 fr. et la dame Jouenne, les dégâts causés à l'immeuble, à
13 000 fr. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1899 -
L’immoralité à la campagne.
- La
commune du la Graverie, arrondissement de Vire, est sens dessus dessous à
la suite d'un acte ignoble d'immoralité dont on accuse un individu du
pays. Le fait remonte cependant à quelques jours et le calme n'est pas rétabli
dans la commune.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Suicide ou accident. -
Ou
a trouvé, à la Graverie, près Bény-Bocage, dans la rivière la Vire,
le cadavre du sieur Bonaventure Guiot, 61 ans, surnommé le «Petit-Saint-Jean»,
habitant Vire, vendeur de journaux et marchand de chiffons. On ignore s'il
y a suicide ou accident.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 - Vol d’une jument
et d’une carriole. - Pendant
qu'il était entré, le soir, chez un cultivateur, à la Graverie, on a
volé au sieur Ernest Vasnier, cultivateur à Coulonces, près Vire, sa
jument et carriole, estimées 200 fr. qu'il avait attachées à une barrière.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1901 - Accident.
- Le 28 février, vers 4 heures de l'après-midi, le sieur
Ballé, cultivateur, village de la Locherie, a été écrasé par un arbre
qu'il était en train
d'abattre. Il est mort avant qu'on l'ait reconduit à son domicile.
Juin
1901 -
Le temps probable (10 – 16 juin).
- A la suite des orages du 8 au 9 juin, le temps commence
d'abord par se rafraîchir, puis il redevient fortement chaud, ce qui amène
le 11 des orages probablement violents, ensuite le temps se refroidit le
lendemain et reste les jours suivants sans grandes variations et généralement
frais et couvert ou pluvieux, toutefois, un léger réchauffement avec
vents est possible du 14 au 15 juin. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1901 - Locataire récalcitrant et propriétaire entreprenant.
- Il
y a des locataires bien embêtants : non seulement ils ne paient pas, mais
ils ne veulent pas déménager quand on leur donne congé.
Eugène
Gobier journalier à la Graverie, près Bény Bocage, est de ce nombre. Le
sieur Houel lui loue un petit logement dans la ferme dont il est obligé
de payer régulièrement les loyers. Ne pouvant pas faire partir son
mauvais locataire, le sieur Houel est entré dans la maison par le
grenier, a défoncé le plafond du premier et a mis le mobilier à la
porte.
Malheureusement,
il n'en avait pas le droit et son locataire le poursuit en dommages-intérêts.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1907 - Crise
municipale. - Le
conseil municipal de La Graverie ayant adressé sa démission au préfet
du Calvados, à la suite des ordres donnés par les autorités académiques
pour l'enlèvement des emblèmes religieux, une délégation spéciale
vient d'être nommée pour assurer les services municipaux.
Ont
été désignés pour en faire partie : M. Antonin Trempu, maire de
Carville, président ; MM. Léopold Hérel et Léon-Edmond Vasnier,
membres. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1912
- Fête
annuelle
- Comme d’habitude
la fête patronale aura lieu à la Graverie le dimanche 15 septembre.
C’est une des dernières de la saison, ce qui explique son
succès
toujours grandissant et cette année, il y aura lieu d’inaugurer
l’installation de la lumière électrique dont cette jolie localité va
être dotée.
Des
trains supplémentaires amèneront les Virois et assureront leur retour.
Étant donnée l’importance des sommes déjà recueillies, cette fête
promet d’être brillante .
Mai
1913 - L'assassinat de La Graverie. -
C'est un drame atroce que celui-là et dont le retentissement a été
prolongé dans la région de Vire. Victor-Albert Leroy, 34 ans,
ouvrier charpentier à La Graverie, avait une maîtresse, Bethe Robine.
Elle se plaignit à son amant qu'un journalier de Saint-Marie-Laumont,
Porquet, la courtisait de près depuis quelque temps.
Leroy jura de se
venger. Le mardi 20 mai, vers 6 heures du soir, il croisa son rival sur la
passerelle de la Maubaudière. Que se passa-t-il d'abord ? ... Leroy prétend
qu'il fut provoqué
par Porquet.
Toujours
est-il qu'il se rua dessus. Les deux hommes étaient d'une force herculéenne.
Mais Leroy avait étourdi et jeté à terre son rival d'un coup de poing
dans le visage, et l'empoignant à bras le corps, il le jeta par dessus
bord dans la Vire dont le courant est violent à cet endroit.
Porquet,
malgré cela, put se cramponner à un vieux mur. A grands coups de
sabot en plein figure, ... le malheureux dut lâcher prise et le courant
l'entraîna. Mais telle était sa vigueur, que cent mètres plus loin il
se raccrocha encore désespérément à la rive gauche. Le
sang lui coulait à flot du visage. Alors, il se passa une effroyable scène.
Leroy fit un détour de près de 150 mètres et il accourut avec une
grande perche. La vue de son ennemi qui haletait sanglant et désespéré,
ne fit que redoubler sa rage. D'un formidable coup de perche qui creva la
tempe droite de Porquet. Il le rejeta définitivement dans la Vire où il
disparut dans les remous du courant..
Leroy,
à qui le jury accorde les circonstances atténuantes, est condamné à
dix ans de travaux forcés et à 10 ans d'interdiction de séjour.
Janvier
1915 -
Plaquez-vous :
- Les
cyclistes savent-ils bien que tout vélocipède ne peut être sorti, même
devant la porte du domicile de son propriétaire pour être nettoyé, ni même
conduit à la
main chez le mécanicien pour être réparé, sans être muni de la plaque
de contrôle de 1915 ?
Février
1915 -
Y aura la goutte à boire !
- Dans une
année de pommes comme celle-ci, alors que nous buvons du cidre de première
et que nous bouillons du calvados de marque, comment ne pas songer
que nos gars, dans les plaines du Nord, voudraient bien trinquer avec nous
? Aussi a-t on eu, de différents côtés, la bonne idée de leur envoyer
du gros bère. On nous apprend, en effet, que, du village de La Graverie,
près Vire, 430 hectolitres de cidre et 400 litres d'eau-de-vie vont être
envoyés sur le front. C'est M. Hérel, maire, qui, aidé d'un
collaborateur, est allé voir les fermiers du pays et a fait cette
magnifique récolte. Le sous-intendant militaire, à Caen, a été prévenu
et des wagons réservoirs ont dû être envoyés à La Graverie. Grâce à
ces dons généreux, nos soldats pourront se réchauffer l'estomac,
là-bas, dans les tranchées. En dégustant le cru virois, ils penseront
au pays et ils retrouveront pour le défendre et le libérer une énergie
nouvelle.
Juillet
1916 -
Un drame dans un herbage.
- M.
Gustave Fains, 56 ans, cultivateur à La Graverie, canton du Bény-Bocage,
venait d'entrer dans un herbage où il avait mis son taureau.
L'animal, s'étant
trouvé détaché, se jeta sur lui et le terrassa. Mme Fains, venue au
secours de son mari, ne put parvenir à maîtriser le taureau furieux, qui
la renversa. Dans sa chute, elle se fractura la jambe gauche. Un voisin,
M. Angot, accourut à son tour et tua l'animal à coups de fusil. On
releva M. Fains dans un état lamentable, il avait le foie perforé et des
lésions internes. Il succomba peu après. Mme Fains devra se soigner
pendant cinq à six semaines.
Février
1918 -
Le feu.
- Il
y a quelques
jours, Mme
Mirocler Marie,
journalière au
hameau de
la Maubandière
vit passer vers 22 heures, une femme qu'elle
crut reconnaître
pour une
personne de
Sainte-Marie-Laumont. Cette
dernière était
porteuse d'une
lanterne allumée.
Quelques minutes
après Mme
Mirocler entendit
le mari
de la femme
en question
crier « au
feu ».
Elle se
leva et
aperçut le
feu à
un petit
bâtiment
situé au
pignon de
sa maison.
Grâce au
concours de
voisins, tout
danger fut
assez promptement
conjuré.
Mme Mirocler
croit que
le feu
a été
mis par
malveillance. Elle
soupçonne la
personne
qu'elle a
aperçue et
avec laquelle
elle n'est
pas en
bons termes,
d'être l’auteur
de cette
tentative d'incendie.
De son
côté cette
femme nie
tout. Laissons
faire la
justice.
Août
1923 - Une
fillette horriblement
blessée.
- Vendredi
dernier, vers
12 heures,
M. Colas Vincent,
gardien de
ferme au
service de
MM. Martin
frère, fromagers,
coupait de
l'avoine à
l'aide d'une
moissonneuse dans
un champ
situé à
la Chapelle-Madeleine,
en La Graverie.
Ses
enfants
dont la
petite Jeanne,
âgée de 4
ans, jouaient
sur une
bâche étendue
près
de la barrière
du champ
où s'opérait
la moisson. Tout
à coup
l'imprudente
enfant
quitta le jeu
et s'enfuit
se blottir
dans l'avoine
où quelques
instants après
elle fut
happée par la
moissonneuse.
Aux cris
poussés par
la fillette,
son père
se précipita
à son secours
mais il
était trop tard,
la malheureuse
enfant venait
d'avoir les
pieds sectionnés
un peu
au-dessus des
chevilles.
Le docteur
Bertrand, mandé
aussitôt, fit
un pansement
d'urgence et
ordonna le
transfert de
la petite
mutilée à
la clinique
St-Martin à
Caen où
malgré les
soins empressés
du docteur
Maugréais, elle
expira le
lendemain vers
midi.
Février
1924 -
Trois enfants périssent dans les flammes.
- Trois
enfants viennent de trouver la mort dans des circonstances particulièrement
pénibles et tragiques.
Au
village de la Diablaire, en la commune de La Graverie, vit en concubinage
avec le nommé Iber, journalier, la femme Carcel, âgée de 34 ans, épouse
divorcée du nommé Corbin. Trois enfants : Anna, âgée de 2 ans et demie
; Marguerite, âgée de 5 ans, et Maurice, âgé de 4 ans sont issus du
mariage.
Ces
pauvres petits vivaient le plus souvent dans l'abandon et c'est cette négligence
de leur mère qui vient d'avoir des conséquences fatales.
Lundi soir, vers 10 heures, la femme
Carcel couchait ses enfants, les deux
fillettes dans un grand lit, le garçon dans un petit lit, puis s'en
allait rejoindre son amant à Carville.
Pendant
son absence, un fer chaud qu'elle avait mis au pied du lit du petit
Maurice, communiqua le feu à la literie, et quand, à 23 heures, la mère
indigne rentra, elle trouva trois cadavres ; le petit garçon était
presque
complètement carbonisé et les deux fillettes avaient été
asphyxiées.
Cet
événement a cause une vive émotion dans le pays ou l'on qualifie sévèrement
la conduite
de la femme, Carcel.
Février
1926 -
Braconnier
pincé.
-
Trouvé
le
17
janvier
par
la
gendarmerie
de
Bény-Bocage,
alors
qu'il
était
occupé
à surveiller
la
tente
de
collets,
le
nommé
Godes
Jules,
âgé
de
26
ans,
domestique
à
la
Graverie,
et
réputé
braconnier,
est
condamné
à
200
francs
d'amende,
au
paiement
d'un
permis
de
chasse
général.
Novembre
1928 -
Grave incendie. -
L'autre soir, à la Graverie, canton de Bény-Bocage, le feu ayant
pris dans le manteau d'une cheminée en bois, a détruit un bâtiment de
la
ferme de M. Émile Louis,
au Hamelot. Les pompiers n'ont pu que préserver les immeubles voisins.
Les dégâts sont importants.
Juillet
1930 -
Une ferme incendiée par la foudre.
- Vers minuit,
l'autre nuit, la foudre est tombée sur les bâtiments d'une ferme exploitée
au hameau de la Carvillère, commune de la Graverie, par M. Alphonse
Legris. Malgré l'intervention des pompiers du village, une partie de la
construction couverte en chaume, a été détruite, et l'on ne put sauver
les bestiaux de M. Legris. Les dégâts
atteignent 50 000 francs environ.
Février
1937 - Un camion démolit une
maison. -
M.
Fourim, chef de garage à la maison Cornu, à Neuville, près Vire, se
trouvait sur la route de Caen, entre Vire et le lieu dit « La
Papillonnière
», pour essayer une voiture.
Son
attention fut attirée par un camion lourdement chargé qui, venant de
Vire, semblait être privé de direction. Lors que le lourd véhicule
passa auprès de lui, il s'aperçut que les deux hommes qui le pilotaient
étaient complètement ivres.
Aussitôt,
jugeant que ce camion présentait un grave danger pour la circulation, il
avisa par téléphone M. commissaire de police de Vire et la gendarmerie
qui, à son tour, fut prévenue que le camion avait pris la direction de
St-Lô.
Dix
minutes s'étaient à peine écoulées que la gendarmerie de Vire était
informée de La Graverie qu'un épouvantable accident venait de se
produire, causant la mort de deux personnes.
C'était
le camion signalé précédemment qui en était la cause.
A
la sortie du bourg de La Graverie, la route fait un brusque tournant, bordé
par des maisons d'habitation, l’une d'elles était occupée par Mme
Jourdan, âgée d'environ 50 ans, et qui vaquait à ses occupations, quand
soudain le camion, qui roulait à une certaine vitesse, vint s'abattre sur
la maison qui, en quelques secondes, fut complètement pulvérisée.
Au
bruit du choc, des personnes accoururent en même temps que les brigades
de Bény-Bocage et de Vire étaient alertées.
Egalement
arrivaient sur les lieux le Parquet de Vire et différentes personnalités
de la commune, notamment M. le maire de La Graverie et M. le curé.
Au
volant, le conducteur avait la tête décapitée, il s'agit du nommé Léon
Jobard, à côté de lui, hébété, se trouvait son compagnon, M. Albert
Fouquet.
On
s'empressa de dégager de dessous les décombres Mme Jourdan, qui avait été
tuée sur le coup.
La
pauvre femme se tenait toute recroquevillée sous l'avant du camion et ce
fut avec une grande peine que l'on put la dégager.
Toute
la cabine du camion a été complètement arrachée et projetée au
dehors.
Le
sieur Fouquet, qui était encore complètement ivre, n'a pu être interrogé.
Il a été incarcéré au « violon » municipal de La Graverie.
Le
propriétaire du camion. M. Naveau, garagiste à Gorron (Mayenne) est
arrivé sur les lieux de l'accident. Il a déclaré que ses deux employés
qui avaient quitté Gorron se rendaient, avec leur chargement d'environ
dix tonnes, à Cherbourg.
Février
1937 - L’accident de La
Graverie.
-
Hier
matin, le compagnon de route de l'auteur de l'accident, M. Fouquet, a été
conduit devant M. le Juge d'instruction. Il n'a dû la vie sauve qu'au
fait qu'étant ivre, il s'était affalé sur la banquette.
M.
Fouquet a déclaré à M. le Juge d'instruction que son camarade était
ivre sans doute, mais surtout épuisé de fatigue. Le camion avait quitté
Gorron lundi matin vers 5 heures et aurait dû être de passage à Vire
vers 9 heures, alors qu'il n'est arrivé dans notre ville qu'à 13 heures.
Les deux hommes prirent, dans un hôtel, près de la gare, un repas et
sont repartis vers 15 heures. L'accident s'est produit vers 15 h. 30. Ils
avaient donc, sur l'horaire donné par leur patron, un retard de quatre
heures.
Hier
après-midi, le médecin légiste a fait l'autopsie du cadavre du
chauffeur.
Juin
1937 -
Un cultivateur se suicide.
– M.
Henri Auvray,
cultivateur à La Graverie, village « Queillet », a été trouvé
le 27 juin, noyé dans un trou d'eau, à 500 mètres environ de son
habitation. Le corps fut découvert par le jeune Hasley, que Mme Auvray,
inquiète, avait envoyé à sa recherche. Depuis quelque temps le
cultivateur songeait à mettre fin à ses jours. L'enquête a conclu au
suicide. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
La coordination du
rail et de la route. - Le
Conseil Général accepte le vœu suivant de M. Cautru :
—
Considérant que les communes de La Graverie, Etouvy, Campagnolles,
Sainte-Marie-Laumont, Bures, Campeaux, etc..., desservies autrefois par la
ligne Caen à Vire, n'ont plus que des relations difficiles, sinon
impossibles, dans une même journée avec le chef-lieu du département et
le chef-lieu de canton, à raison du défaut de correspondance entre les
autocars Vire-Saint-Lô et Vire-Caen, au carrefour de La « Papillonnière »,
où il n'existe aucun abri pour les voyageurs, que pour les mêmes
raisons, ils ne peuvent accéder à Vire, aux trains vers Flers et Paris,
qu'à 12 h. 19, après plus d'une heure d'attente à Vire; Demande
:
1°
Que des autorails soient établis
en remplacement des trains voyageurs existant anciennement entre Vire et
Caen, ainsi que le Conseil Général n'a cessé de le demander depuis six
ans.
2°
Qu'en attendant l’établissement
de ces autorails, les horaires des autocars soient modifiés de façon à
assurer des correspondances rapides de La « Papillonnière »
à l'aller comme au retour ; de Bény-Bocage et de Caen, tout en
permettant d'y séjourner un temps raisonnable.
3°
Que la gare de La Graverie
soit ouverte aux voyageurs des cars pour leur permettre d'attendre leur
passage à l'abri des intempéries, et qu'aux embranchements les plus fréquentés,
les abris soient construits de toute urgence, par les concessionnaires des
lignes.
4°
Que le tarif aller et retour
sort établi sur la ligne Caen-Vire-Saint-Lô et fixé conformément au
cahier des charges. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Un motocycliste se blesse grievement.
- M.
René Leconte, cultivateur à La Papillonnière, commune de Neuville, après
une journée de travail passée chez ses beaux-parents à La Graverie,
s'en retournait chez lui à bicyclette, lorsque, au lieu dit « La
Ruaudière », son attention fut attirée par une faible lueur qui éclairait
la route. S'étant approché, le cultivateur constata qu'il s'agissait
d'un grave accident de motocyclette, le conducteur, encore à califourchon
sur sa machine, perdait son sang en abondance. Il ne semblait plus donner
signe de vie.
Sur
les conseils du docteur Blacher, de Vire, le blessé, M. Maurice Delphin,
peintre, à Campeaux, fut transporté d'urgence à la clinique de Bois-Paré,
où il est demeuré dans le coma. Les gendarmes n'ont pu
l'interroger.
D'après
les traces laissées sur la berne, le conducteur semblerait avoir perdu le
contrôle de la direction. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mars
1944 -
Fait divers. -
Lundi,
entre 16
et
17 h., à La Graverie, au lieu-dit « La Papillonnière »,
l'ambulance du sanatorium de Saint-Sever a été mitraillée par des
avions anglo-américains, Mlle Thérèse Michel, sous-économe, 29 ans,
originaire d'Avranches, a été tuée. Le chauffeur de l'ambulance, M.
Marie, a été blessé gravement au bras. Un peu plus loin, a Tracy
Bocage, un camion de la « Moderne Beurrerie » de Vire, a également été
attaqué. Le chauffeur M. Letellier, a eu une main coupée. Les deux
victimes ont été conduites à l'hôpital de Vire. A la même heure, le
car postal qui assure le service de Vire à Caen, et qui transporte également
des voyageurs a été lui aussi à Jurques. Mme Marie Roulland, domestique chez M. Liégeard à St-Pierre-du-Fresne a été tuée.
Quatre autres voyageurs ont été blessés et ont dû. être hospitalisés
à l'hôpital d'Annay-sur-Odon : Mme et M. Peyronnet, rédacteur principal
des contributions indirectes à Caen (Mme Peyronnet, notamment a dû subir
une grave intervention dans le dos), M. Georges Dubois, peintre à
Villers-Bocage, et le chauffeur du car postal, M Pierre Kergoat, demeurant
à Vire, enfin, un cinquième blessé, M. Auguste Cervelle, a pu regagner
son domicile.
Février
1946 -
Un ouvrier blessé par une grenade.
-
Sur un chantier de l’entreprise Leray, à Roullours, M. Marcel
Lechevaller, 23 ans, domicilié à La Graverie, a heurté
malencontreusement avec sa pioche une grenade qui se trouvait sous les décombres.
L’engin fit explosion, blessant grièvement à la tête le jeune ouvrier
qui a été transporté à l’hôpital de Vire. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
Une récompense posthume.
–
Le général commandant la IIIe Région Militaire vient
de décerner, à titre posthume, la Croix de Guerre avec étoile de
vermeil à M. Maurice Hébert, de la Graverie avec la citation suivante :
« Emprisonné par les allemands pour sabotage au début de 1943,
est entré, après sa libération, dans un groupe de résistance armée.
Nommé adjoint pour la Normandie au commissariat interrégional, a
contribué au recrutement et à l’organisation de son mouvement. Arrêté
à Caen, en décembre 1943, et déporté, est décédé au camp de
Mauthausen. A fait preuve, jusqu’au bout, d’un magnifique courage et
d’une volonté inébranlable. (Source :
Le Bonhomme Libre)
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